Hier, dans nos colonnes, l'association des parents d'élèves du RPI Lannepax, Dému, Ramouzens, Noulens, Bascous réagissait à la menace de fermeture d'une classe de l'école de Lannepax.
Aujourd'hui, ce sont les élus qui réagissent.
"Non seulement l'état n'aime pas ses agriculteurs qu'il maltraite avec pugnacité mais il n'aime pas non plus les enfants d'agriculteurs.
Ainsi Mr le DASEN vient d'un coup d'un seul de tuer une école, un territoire, un lieu de vie ancestral pour une affaire de chiffre. Ah ! la politique du chiffre...
Pour maintenir la structure il manque deux enfants. Cependant Il faut noter que si les parents de quinze enfants ont choisi de partir plutôt qu'affronter la difficulté, oui nous disons bien 15 enfants ont fui l'établissement, c'est parce qu'un enfant souffrait. Le rectorat d'académie n'a pas voulu affecter une aide supplémentaire à l'école avec une AESH dédiée comme il aurait fallu, comme le réclamaient les parents angoissés, pour restaurer la sérénité indispensable au bon fonctionnement de l'école.
Evidemment quand on veut tuer son chien....
Il faut bien comprendre que la vie dans notre campagne est fragile, un peu comme un château de carte faite de travail et d'adaptation permanente aux aléas du vivant. Le moindre courant d'air peut déstabiliser l'ensemble et tout s'écroule.
Supprimer une classe du syndicat intercommunal d'intérêt scolaire Lannepax Bascous Noulens Ramouzens Dému c'est une fois de plus tourner le dos à la ruralité quand tout le monde jure la main sur le cœur qu’il veut la défendre.
C’est également fragiliser l’ensemble du RPI en compliquant l’accueil des très petites sections, vivier pour l’avenir de nos écoles. Or ils sont la source essentielle pour faire vivre les deux écoles dont il faut rappeler que, avec l'assentiment des autorités nous avons engagé des dépenses et donc des prêts conséquents pour les mettre aux normes actuelles soit plus de 700000€. A terme donc les écoles toutes entières sont condamnées.
Devant cette évidence Mr le DASEN n'a pas contesté mais simplement dit qu'il suffisait d'aller à Vic-Fezensac ou Eauze pour solutionner le problème.
La démonstration n'est plus à faire pour affirmer que privé d'école, des villages meurent. C'est donc une condamnation à mort que Mr le DASEN vient de décider. Deux villages qui meurent c'est au- delà de la perte d'une histoire, une aggravation de la désertification de la campagne qui ne fait que s'accentuer depuis de nombreuses années puisque l'état a choisi ce modèle de développement.
Ainsi Mr le DASEN fait son travail de bourreau en décimant un territoire. Les agriculteurs en charge de nourrir la nation, privés une fois de plus du droit de vivre comme ils le souhaitent devront voir partir leurs enfants dans des centres lointains ou alors renoncer à cultiver la terre et partir vers la banlieue d'une grande ville au pied des tours où tout le monde le sait la vie est tout de même plus gaie.
Mr le DASEN a également indiqué qu'il n'était pas nécessaire de manifester un mécontentement quelconque, étant naturellement insensible à ce genre de pression.
En clair il nous indique que la seule voie de recours possible est la révolte sauvage. On peut se demander si cet appel à la violence est digne d'un représentant de l'état. Alors dans un premier temps nous allons manifester nous des citoyens ordinaires imprégnés des valeurs de la démocratie, par respect de la république, libres de nos convictions, solidaires des parents désemparés et égaux devant l'adversité."
Jacques Chabreuil, Maire de Ramouzens
Patricia De Hondt, Maire de Lannepax et Présidente du Syndicat Intercommunal d’Intérêt Scolaire Lannepax, Bascous, Noulens, Ramouzens, Dému
Nicolas Galisson, Maire de Bascous
Sylvain Fontan, Maire de Noulens
Thierry Frenot, Maire de Dému