Mardi 8 avril, le collège Gabriel Séailles a vibré au rythme du hip-hop pour marquer la fin d’un projet artistique d’envergure : la résidence de l’artiste toulousain WAB, chanteur, beatboxer et multi-instrumentiste.
Cette soirée de restitution, riche en émotions, a été l’aboutissement de quatre semaines d’ateliers créatifs et d’échanges passionnés entre l’artiste et les collégiens.
Depuis cinq ans, grâce au soutien de la DRAC et de partenaires culturels du département, le collège accueille chaque année un artiste en résidence. Une initiative pérenne, plébiscitée par l’équipe éducative et coordonnée avec enthousiasme par Sophie Maatougui, professeure d’arts plastiques, et Lara Kluzinski, professeure de lettres. Cette année encore, grâce à l'ADDA 32, les élèves ont pu développer leur créativité, leur confiance en eux et leurs compétences d’expression à travers un projet interdisciplinaire centré sur les arts urbains.
« C’est un projet pédagogique complet, explique le principal, Manuel Henon. Les élèves travaillent leur expression, développent leur confiance, et surtout, ils se dépassent. » Il souligne également le caractère collectif de cette aventure, rendue possible par l’implication de toute la communauté éducative, des partenaires et des familles.
Une immersion dans l’univers du hip-hop
Durant la résidence, toutes les classes ont été invitées à explorer l’univers du hip-hop, ses origines et ses multiples facettes.
Dès 17 h mardi, parents et visiteurs ont été accueillis pour découvrir le fruit de ce travail à travers une exposition immersive : au rez-de-chaussée, les 6e proposaient un voyage aux sources du hip-hop ; à l’étage, les 5e invitaient à "faire corps avec la musique" via des clips vidéo tandis que les 3e offraient une lecture rythmée de leurs créations sonores et d’un rap original. Les 4e, au cœur de la résidence, exposaient leurs "cartes de la fraternité", messages personnels et sensibles.
Un journal réalisé par les élèves venait compléter l’exposition : il présentait les cinq piliers du hip-hop – rap, graffiti, beatboxing, breakdance et DJing – ainsi qu’un portrait de WAB et un focus sur le Bronx, berceau de ce mouvement culturel.
Un spectacle vibrant et chaleureux
À 19 h, la salle polyvalente a accueilli le moment fort de la soirée : le spectacle de restitution. En introduction, Manuel Henon a rappelé que le but n’était pas de "faire un super concert", mais de mettre en valeur un cheminement : celui des élèves, qui ont appris à s’exprimer autrement, à coopérer et à croire en leur potentiel.
Sous la houlette de WAB, chaque classe de 4e a interprété une chanson écrite et composée collectivement.
"Bla bla bla...Les garçons et les filles" pour les 4e 2
"Combien de temps" pour les 4e 3
"On veut des couleurs" pour les 4e 1
Les 3e ont offert une impressionnante battle de beatbox.
Quant aux 6e, ils ont proposé une chorégraphie de hip-hop, imaginée par eux-mêmes.
Le public, conquis par la qualité des prestations et l’énergie communicative des jeunes artistes, n’a pas ménagé ses applaudissements.
Des remerciements à la hauteur de l’événement
À l’issue du spectacle, WAB a chaleureusement salué l’engagement de tous les partenaires : l’ADDA 32, Christian qui a sonorisé le spectacle, le principal Manuel Henon, ainsi que les coordinatrices du projet. Lui-même habitué des interventions pédagogiques, l’artiste a souligné la richesse des échanges avec les élèves, leur enthousiasme et leur créativité.
Le principal a, de son côté, remercié les élèves pour leur investissement, les familles pour leur soutien, les équipes éducatives pour leur implication, ainsi que le rectorat, le directeur académique, la commune de Vic-Fezensac et tous ceux qui ont contribué à rendre cette aventure possible, malgré un contexte budgétaire contraint.
Un projet qui laisse des traces
Cette résidence artistique s’achève, mais ses effets se prolongeront bien au-delà de cette soirée. « Ce qui compte, conclut le principal, ce ne sont pas seulement les œuvres, c’est ce que cela a permis de faire émerger chez les élèves : de la confiance, de la curiosité, de la fierté. »
Un pari réussi pour le collège Gabriel Séailles, qui continue de faire de l’art un levier d’épanouissement et d’émancipation.
Crédit photos signées et photos galerie : François MACE