Éliminée la semaine dernière en huitièmes de finale face à la Vallée du Girou (23-20), l’Union athlétique vicoise, comme d’autres, va devoir patienter presque un mois pour reprendre la compétition, avec le championnat de France.
Tout ce temps-là, les entraîneurs des clubs concernés vont devoir trouver les mots, les astuces, qui permettront à leurs joueurs de rester motivés, concentrés, pour les futures joutes. Une situation très – ou trop – difficile que dénonce le coach de Vic-Fezensac. Nous lui donnons la parole.
Thibault Roussille, co-entraîneur de l’UA Vic-Fezensac :
« Cela fait plusieurs fois que je le souligne, je pense qu’il y a des gens, tout en haut, dans notre Fédération, qui ne réfléchissent pas. Je ne sais pas si un jour ils ont été joueur de rugby.
Nous subissons des calendriers qui sont complètement incohérents. Lorsqu’on est éliminé en huitièmes, on doit patienter un mois (pour jouer le championnat de France, NDLR).
Quand on sait qu’aujourd’hui, les mentalités évoluent, pour les joueurs, le rugby n’est plus forcément une priorité. Il y a des sollicitations ailleurs. C’est très compliqué de mobiliser des joueurs pendant un mois où il n’y a pas de match.
Aujourd’hui, le rugby évolue. Il est de plus en plus exigeant, physiquement et mentalement. Nos techniques d’entraînement évoluent ; on demande beaucoup aux joueurs. Il y a une fatigue physique et mentale qui n’est pas à négliger…
Je pense qu’il faudrait mettre un grand coup de pied dans la fourmilière et essayer de revoir ces calendriers-là, parce que c’est très compliqué à gérer.
Et même pour les équipes qui vont aller loin en Occitanie. L’équipe qui va au bout, elle ne peut pas avoir de l’ambition sur le championnat de France. Ce n’est pas possible. Il y a l’exemple de Castelnau-Magnoac il y a deux ans ; ils avaient été champions d’Occitanie, en ayant roulé sur tout le monde durant toute la saison. On pensait qu’ils iraient loin en championnat de France, et au deuxième tour, ils se font sortir, parce qu’ils n’ont plus d’essence.
Je pense que les dirigeants ne se mettent pas à notre place. Après, il ne faut pas s’étonner si le rugby perd des licenciés. Je le dis comme je le pense. »