L' Atelier vicois Les Frappantes participe à la restauration de Notre Dame de Paris !

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Nous avions échangé avec Cécile Bouisset il y a un peu plus d'un an à l'ouverture de son atelier.

https://lejournaldugers.fr/article/54109-coutellerie-et-taillanderie-une-vicoise-fait-revivre-des-metiers-devenus-rares

Elle nous avait dit alors chercher un atelier dans le secteur de Vic-Fezensac qui lui permettrait de regrouper ses activités de forge, de coutellerie et de taillanderie.

Quand ce fut chose faite, elle a lancé un financement participatif afin d'équiper son atelier.

https://lejournaldugers.fr/article/58883-participez-a-la-naissance-dun-atelier-de-forge

Nous la retrouvons aujourd'hui lancée dans une nouvelle aventure qui l'associe à la restauration de la cathédrale Notre Dame de Paris.

Mais revenons tout d'abord sur une passionnée qui fait revivre un métier rare.

Fondé en 2021 par Cécile Bouisset,  l'Atelier les Frappantes se niche au cœur de la ville de Vic Fezensac.

Cette amoureuse des métiers d’art, travaille à la main, dans un atelier de forge où elle s'est spécialisée dans la coutellerie et la taillanderie.

La forge étant le terme générique qui regroupe tous les métiers qui transforment le métal à chaud, la taillanderie en est une spécialité, qui consiste à fabriquer des outils aratoires et taillants grâce à une grande maîtrise du feu, selon la définition de l'Institut National des métiers d'Art. 

"La forge allie créativité, maîtrise des gestes et connaissances scientifiques, avec d'infinies possibilités de mise en application : un métier exigeant mais passionnant, qui ne demande qu'à quitter son image de spectacle d'un autre âge, pour s'ancrer dans les problématiques bien actuelles auxquelles il participe à répondre: inclusivité, recyclage, réemploi... Pour moi la forge c'est du sens et du fun!"

Au service des artisans et des amateurs exigeants,  Cécile forge et reproduit les outils sur mesure dédiés à chaque corps de métier.

"Equiper celles et ceux qui font de leurs mains, en outils tranchants de qualité, est un défi d'avenir: cela leur permet de gagner en autonomie mais aussi de valoriser une certaine authenticité, le plaisir d'utiliser un objet beau et unique suffisamment fiable pour être transmis aux générations futures".

Cécile a même signé, la Petite Colline, un couteau pliant qui tire son nom des beaux vallons gersois.

Avec la coutellerie et la taillanderie, Cécile signe le retour de ces artisanats dans le circuit court et l'économie circulaire.

En effet, en plus de fabriquer des couteaux et des outils neufs parfois à partir de matériaux issus de la récupération, Cécile propose la reforge, l'affûtage et les traitements thermiques de vos outils anciens, permettant ainsi leur réemploi et la longévité de leurs taillants.

Plus surprenant encore, Cécile Bouisset fait partie du groupement de taillandiers chargé, l’automne dernier, de la fabrication d'une cinquantaine de haches de dégrossi et de finition, nécessaires à la restitution à l'identique des charpente médiévales du cœur et de la nef de Notre-Dame de Paris détruite par l'incendie du 15 avril 2019.

A l’été 2022, le groupement composé des Ateliers Perrault (Maine-et-Loire), mandataire, et des Ateliers Desmonts (Eure) a remporté l’appel d’offres lancé par l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d’ouvrage du chantier, sur la base des études réalisées par les architectes en chef des monuments historiques, maîtres d’œuvre, pour la restitution à l’identique des charpentes médiévales du chœur et de la nef, détruites par l’incendie du 15 avril 2019.

Le groupement a souhaité s’appuyer sur le savoir-faire de la Maison Luquet (Haut-Rhin) et de ses quatre partenaires – l’Atelier Les Frappantes (Gers), l’Atelier Let (Isère) la Taillanderie Claudel (Ille-et-Vilaine) et la Taillanderie Sauvage (Nièvre) – pour produire la cinquantaine de haches de dégrossi et de finitions nécessaires à ce chantier. Aussitôt, l’ensemble des taillandiers a entamé une phase d’essai et de prototypage, afin de permettre leur fabrication à l’automne 2022.

Elles ont été conçues selon des modèles existants reconnus pour leur efficacité et la finition qu'ils laissent sur les bois, similaire à celle présente sur les poutres du 13ème siècle. Ce travail préalable de conception a été réalisé main dans la main avec les Ateliers Desmonts, reconnus pour leur maîtrise de l’équarrissage manuel, ou l’art de transformer un arbre entier en poutre à l’aide d’une hache. Les outils utilisés à l’origine pour la charpente médiévale ont pu être déterminés grâce aux traces laissées par les outils des charpentiers qui ont pu être retrouvées dans les relevés effectués par Rémi Fromont et Cédric Trentesaux, en 2014.

Ces haches sont à présent utilisées en atelier par les charpentiers du groupement pour tailler les pièces qui seront mises en œuvre ultérieurement dans la cathédrale.

"Participer à la forge de ces haches d'exception a été une aventure humaine, unique dans l'histoire de la forge contemporaine. L'intensité des apprentissages, de l'énergie et de la bienveillance nécessaires était incroyable. Je suis très reconnaissante de cette relation de mentorat professionnel qui m'apporte à la fois le soutien technique et moral nécessaires au long chemin vers la taillanderie."

Cécile défend le retour du public dans les ateliers et prend plaisir à partager son métier.

En partenariat avec WECANDOO, Cécile propose au public de venir forger un outil ou un couteau à ses côtés.

Une expérience insolite et authentique basée sur l'échange et le partage.

Un atelier qui s’ouvrira également aux visiteurs lors d’une journée d’inauguration prévue à l’automne.

Pour en savoir davantage sur son travail,visitez sa page facebook et son site :

https://www.facebook.com/atelierlesfrappantes

https://www.lesfrappantes.com/

Contact :

[email protected]

06.79.68.36.82 

Crédit photos : Fabrice Wittner - White Fall Lab

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