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Vendredi 14 mai 2021 restera une journée gravée dans la mémoire des Vicois et dans celle de Madame le maire Barbara Neto puisque sa ville a eu l’honneur d’accueillir l’enfant du pays devenu Premier ministre.
Nous avons voulu revenir avec Barbara Neto sur cette journée particulière.
Echanges :
Journal du Gers : Depuis quand Jean Castex n’était-il pas revenu dans un cadre « officiel » à Vic-Fezensac ?
Barbara Neto : Il était venu en 2015 au début du mandat de Michel Espié lors d’un déplacement personnel. Il avait profité de ce passage pour venir à la mairie.
Journal du Gers : Le « rendez-vous manqué » du 24 avril a-t-il modifié l’accueil que vous lui avez réservé ce vendredi 14 mai ?
Barbara Neto : Oui, ce "rendez-vous manqué" a posé la question de la place de la mémoire de Marc Castex, son grand-père, dans la ville de Vic-Fezensac.
L’EHPAD associatif de Château Fleuri porte le nom de Marc Castex même si beaucoup de personnes l’ignorent.
Une plaque au nom de Lucastex ( hommage à la fois à M.Lucas et à M.Castex) existe au boulodrome.
On a le Cours Delom, le cours Albert Delucq, les allées Gabarrot, il était temps de se poser la question de la mémoire des maires de la seconde moitié du 20 ème siècle à commencer par Marc Castex qui me semblait ne pas bénéficier d'un hommage à la hauteur du personnage.
Marc Castex, après Albert Delucq, est certainement le maire le plus important que Vic-Fezensac ait eu au 20ème siècle.
Il a été sénateur.
Il est à l’origine de tous les bâtiments contemporains de Vic-Fezensac.
Je me suis plongée dans l’histoire de Marc Castex, je me suis entretenue avec des personnes qui avaient vécu cette époque et j’ai constaté que ma proposition était solide et intéressante.
D’autre part, je souhaitais depuis le début de ma mandature engager la question de la dénomination des écoles qui ne portaient pas de nom à ce jour.
Nous avons pensé que c’était le moment ou jamais de rendre hommage à Marc Castex pour l’action qu’il a eue pour le territoire de Vic-Fezensac et le coupler avec un rendez-vous important.
Jean Castex s’est montré très heureux de cet hommage ainsi que sa famille présente ce jour-là.
Journal du Gers : Lors du dernier conseil municipal, vous avez argumenté en faveur de ce choix en évoquant un message fort adressé à la jeunesse vicoise. Pouvez-vous préciser votre pensée ?
Barbara Neto : Ce qui me tenait à coeur, c’est que les écoles de Vic – puisqu’on va réfléchir ensuite à la dénomination de l’école maternelle- portent un nom de personnalités qui ont compté pour le territoire.
Vic-Fezensac s’est beaucoup construit sur les initiatives d’hommes et de femmes de caractère fort que ce soit dans l’associatif, à la mairie...
Si le fait de mettre en avant le nom de Marc Castex permet aux jeunes de s’interroger sur qui était Marc Castex et ensuite leur donne envie de s’emparer de leur destin et de participer à l’avenir de Vic, j’en serais ravie.
A l’heure de la téléréalité où l’on veut exister médiatiquement, il me semble important de montrer que localement il y a des gens qui ont marqué leur temps à une époque où Instagram n’existait pas !
L’idée est d’aller peut-être à l’encontre du complexe de la ruralité et de montrer que ce que l’on fait localement vaut autant que ce qui se fait à Paris !
Journal du Gers : Après avoir dévoilé la plaque en hommage à son grand-père, Jean Castex est parti visiter l’école avec les enfants. Comment s’est déroulée cette rencontre ?
Barbara Neto : J’ai été épatée par l’intérêt des enfants, par leur conscience des enjeux de la fonction et par leur spontanéité.
Ils ont posé beaucoup de questions, parfois des questions très amusantes : « Est-ce que tu connais Emmanuel Macron ? », « Est-ce que tu l’as déjà croisé ? » !
Ils ont fait visiter les classes au Premier ministre et lui ont demandé d’écrire un mot pour toute l’école. Ce mot, ils ont dit qu’ils allaient l’encadrer et en faire des photocopies !
Ils lui ont ensuite montré la cour et surtout...le talus ! Le talus est un terrain de jeu génial pour eux, moins pour les enseignants et les parents ! Ils ont donc montré le talus au Premier ministre !
Journal du Gers : Que pouvez-vous nous dire des annonces faites lors de la réunion avec les maires de la communauté de communes d’Artagnan en Fezensac ?
Barbara Neto : Lors de cette séquence étaient présents aussi le président de la communauté de communes de la Ténarèze, celui du Grand Armagnac, du Bas Armagnac ainsi que le président du pays d’Armagnac.
Trois axes ont été évoqués.
Le premier était la question de l’attractivité au sens large du territoire, de son rayonnement culturel avec les arènes et la salle des Cordeliers qui pourrait devenir une salle d’exposition,
Pour les arènes, l’objectif est de pérenniser l’existant mais aussi de repenser l’ambition des arènes pour en faire un pôle événementiel clé en main dont la période d’utilisation serait étendue grâce à une couverture légère par exemple.
Elles pourraient accueillir des événements culturels mais aussi des événements sportifs, des foires expositions...
Les études réalisées jusque-là ont montré qu’il fallait 9 millions pour le projet global, c’est-à-dire sauver les arènes, les rendre fonctionnelles et en faire un site remarquable d’Occitanie.
Même s’il reste encore des études à faire, administratives et financières, l’engagement oral du Premier ministre à nous suivre à 50 % du projet est une grosse marche franchie.
Le deuxième axe concernait le développement numérique du territoire.
Ont été évoquées les zones blanches qui demeurent comme celle de Rozès.
Jean Castex s’est engagé à débloquer le projet de pylone nécessaire.
Enfin, Jean Castex a évoqué un dossier qu’il connaît bien et sur lequel il a toujours gardé un œil, celui de l’hôpital de Vic-Fezensac dont la dette devrait être reprise par l’État à hauteur de 2 millions.
Je vais être très attentive à ce que ces deux millions aillent bien à l’hôpital de Vic.
Journal du Gers : Personnellement, comment avez-vous vécu cette visite ?
Barbara Neto : Pour moi qui suis très sensible aux fonctions de la république, recevoir le Premier ministre était déjà une fierté, un honneur et de plus recevoir Jean Castex qui compte aux yeux de la population doublait la pression sur mes épaules !
Journal du Gers : Et la population vicoise, comment a-t-elle vécu cette visite ?
Barbara Neto : Beaucoup de gens sont venus vers moi quand ils ont su que Jean Castex venait pour que je lui fasse passer un cadeau, une lettre, soit parce qu’ils avaient une problématique à lui soumettre ou simplement pour lui rappeler un souvenir commun ou lui offrir un petit cadeau en souvenir de moments passés ensemble.
Je pense que la population a apprécié son côté très accessible.
Tous ceux qui sont venus à sa rencontre ont pu échanger avec lui.
Sur le chemin de l’école, il a raconté des anecdotes que lui suggéraient les lieux traversés qu’il connaissait bien.
Il s’est montré très naturel. Je crois qu’il était tout simplement content d’être venu.
Photos : mairie de Vic-Fezensac