Comment sensibiliser les maires aux enjeux de sécurité civile ?

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Rencontres autour de ces thèmes entre élus et sapeurs-pompiers

Les sapeurs-pompiers du SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) 32 ont donc organisé des rencontres d'information dans ce but, depuis fin janvier 2021, mais aussi pour présenter leur organisation en détail.

Après Gondrin, Éauze, La Romieu, Montréal et Valence-sur-Baïse, le tour était arrivé pour la sous-préfecture. Dans le centre d'incendie et de secours condomois toujours en cours de réhabilitation, le commandant Christophe Claverie, chef du Groupement Territorial Nord au SDIS, avait invité, lundi 8 mars après-midi, des élus du Condomois.

L'organisation du SDIS

Son directeur, chef du corps départemental, le colonel hors classe Jean-Louis Ferres, est assisté d'un adjoint, le colonel Xavier Pergaud.

Le SDIS est un établissement public placé sous la double autorité du préfet du Gers, Xavier Brunetière, pour la gestion opérationnelle, et de Bernard Gendre, vice-président du conseil départemental du Gers, qui en est le président pour la gestion administrative et financière.

Les moyens humains et l'activité opérationnelle

Les effectifs comprennent 1.334 personnes dont 1.204 volontaires et 75 professionnels, auxquels viennent s'ajouter - au nombre de 55 - des personnels administratifs et techniques indispensables au bon fonctionnement. Les femmes mises à l'honneur, en ce moment, dans une exposition qui leur est consacrée, atteignent 22 % de l'effectif.  Pour les pompiers volontaires, le pourcentage avoisine les 95 %, un chiffre remarquable puisque, en France, la moyenne n'est que de 79 %. 

Depuis 2006, l'activité opérationnelle a augmenté de 65 % :

  • 13.238 interventions en 2019 et 10.563 victimes secourues
  • 36 interventions par jour en moyenne, soit 1 toutes les 39 minutes
  • 1 véhicule en permanence en intervention 24 h sur 24
  • Évolution du secours à personne + 106 % en 13 ans

Les risques spécifiques dans notre département

  • Les inondations, un risque majeur avec plus de 25 % des communes gersoises exposées ;
  • Les tempêtes en raison de la proximité du Golfe de Gascogne ;
  • Les feux de végétaux, l'ouest du département davantage exposé à cause de la forêt landaise ;
  • Le risque nucléaire à cause de la proximité de Golfech : 13 communes gersoises à 20 km de distance ;
  • Un réseau routier secondaire mais dense avec 10.500 km ;
  • Les séismes : 23 communes concernées au sud du département ;
  • Le gaz inflammable haute pression en raison de la présence d'une canalisation qui traverse le département.

Les intervenants ont insisté sur la prévention et incité les maires à anticiper les problèmes pouvant intervenir sur leur commune car ils sont, en cas de sinistre, les directeurs des opérations de secours en liaison avec le commandant de l’équipe de pompiers intervenant sur place.

Quelles conditions pour devenir sapeur-pompier volontaire ?

Avoir entre 18 et 65 ans, apte physiquement et médicalement, souhaitant rendre service, s'engager à faire trente-cinq jours de formation en trois ans.

En pratique, pouvant rompre son contrat à tout moment, il effectue une moyenne de 150 heures d'intervention et 2.800 heures d'astreinte par an.

Il ne va sans doute pas s'enrichir puisqu'indemnisé à la vacation de 7 €  à 11 €  l'heure d'intervention et de 0 à 0,90 €  l'heure d'astreinte. Ce n'est donc certainement pas cette motivation qui attire les jeunes, entre18 et 25 ans. Pour ces JSP (Jeunes Sapeurs-Pompiers) volontaires - 29.500 en France, soit 0,67 % de la population, et dans le Gers, 125 - l'envie de se mettre au service de tous est certainement le premier élément déclencheur de leur vocation.

Renseignements par mail : [email protected] ou téléphone au 05 42 54 12 11

Photos Marc Le Saux

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