Aujourd’hui, 15 novembre 2024, s’est tenue en grande pompe la « Pose de la Première Pierre » du futur Centre de Tri de Masseube. Une quarantaine d’opposants et associations environnementales étaient venus accueillir, avec banderoles et mégaphone, les nombreux élus locaux invités personnels du Président de la Société TRI-O, pour ce raout inaugural, que son président a tenté de faire passer pour une démonstration de légitimité.
Pourtant plusieurs actions en justice, et pas des moindres, très documentées, attendent toujours d’être jugées. Ce projet a été réalisé, sans concertation véritable sur la base de documents parcellaires qui n’ont pas pris toute la mesure des enjeux et des risques dans le choix du site. Ces jugements pourraient mettre un coup d’arrêt soudain aux travaux engagés à grands frais par les promoteurs du projet qui ont fait le pari d’une hypothétique victoire judiciaire. C’est aller un peu vite en besogne et faire peu de cas du Droit et des inquiétudes légitimes, notamment en matière environnementale et de sécurité publique.
Qui installerait, aujourd’hui, un tel équipement sur une zone notoirement inondable sur la limite d’un périmètre de protection contre les risques d’inondation ?
Qui accepterait plus d’une centaines de passages de poids-lourds par jour à proximité du Centre et notamment sur la D 929 qui n’est pas dimensionnée en conséquence ?
Pourquoi délocaliser en pleine campagne d’Astarac, les déchets de 600 000 habitants répartis sur 4 départements et transporter des déchets sur de telles distances ?
Pourquoi installer un Centre de Tri – qui présente des risques identifiés en matière de pollution et d’incendie - à proximité de la rivière Gers, dont les eaux brutes fournissent l’eau potable des habitants situés en aval ?
Clairement, d’autres intérêts sont en jeu ; et ce ne sont pas ceux des Gersois ...
Signé: Patrick KOPFF, référent pour le Gers du Mouvement Génération Ecologie [email protected] – www.generationecologie.fr