"Le premier ministre va annoncer devant l’Assemblée Nationale, sommée d’en voter les grandes lignes, le plan de déconfinement de notre Pays. Il va concerner notamment la reprise des cours du collège au lycée, voire même des grandes sections de maternelles. Comment, malgré l’avis du comité scientifique, le pouvoir peut-il céder à ce point aux injonctions économiques au détriment des enjeux sanitaires ?
Pouvoir tenir les multiples contraintes sanitaires relèverait de l’exploit au regard du sentiment d’impréparation qui domine à cette heure. Les parents, les enseignants, toute la communauté éducative a peur pour nos enfants, a peur de ramener le virus à la maison. C’est un risque évident de multiplication de nouveaux clusters du virus, d’une reprise effrénée des contaminations pouvant conduire à une nouvelle vague pandémique. Risque que n’ont pas pris nombre de nos voisins européens. Où sont les masques, où sont les tests virologiques et sérologiques ?
La reprise de la vie dans notre Pays et dans le monde entier doit s’orienter désormais de toute autre façon profondément nouvelle, sur des bases économiques, sociales et environnementales en rupture avec le monde capitaliste et financier qui a détruit le service public hospitalier, qui a créé l’explosion des inégalités qui se révèle, avec quelle ampleur, dans la crise actuelle. Les solutions désormais doivent se construire avec les forces vives du pays celles du monde du travail, de l’éducation de la recherche et de la culture, celles qui produisent les richesses, pas celles qui n’ont pour seul horizon que la distribution des dividendes aux actionnaires. Oui, il faut faire émerger un nouveau cap, un humanisme de nouvelle génération. L’avenir se construit maintenant."
Le secrétaire départemental du PCF 32, Eric Cadoré