Fervent militant de la cause écologique, ce laboratoire installé à Gavarret-sur-Aulouste depuis 1985 joue la carte de la solidarité en produisant ce qui est devenu, depuis le début de la crise du Coronavirus, une denrée rare.
Jusqu’ici spécialisée dans les produits ménagers, anti-nuisibles et les cosmétiques 100 % naturels et biologiques, c’est tout aussi naturellement que l’entreprise a répondu favorablement à la demande du maire de la commune, cherchant à s’approvisionner en solution hydroalcoolique à l’approche des élections.
En trois jours, cent cinquante flacons de la précieuse solution permettent alors d’approvisionner non seulement le bureau de vote de Gavarret-sur-Aulouste, mais également ceux des mairies voisines ayant eu connaissance de l’heureuse initiative. La bonne nouvelle se répandant à la vitesse du vent, Phytogers se retrouve dès le lendemain assaillie de demandes de la part de particuliers qui s’étaient rendus aux urnes la veille. Jusqu’à provoquer des embouteillages dans le village.
Les techniciens du laboratoire se mobilisent et réussissent à produire 2 500 à 3 000 flacons avec les contenants alors en stock. Mais ceux-ci viennent vite à manquer, les pays fournisseurs étant également touchés par la crise sanitaire.
« La vraie problématique que nous rencontrons actuellement est celle du conditionnement. Heureusement, nous travaillons depuis 35 ans avec des fournisseurs qui nous connaissent bien, et nous attendons près de 30 000 emballages d’ici la fin de la semaine prochaine. Nous allons également recevoir une grosse commande du nord tout juste signée, ce qui nous permettra d’atteindre au total quelques 70 000 flacons. Bien entendu, une grosse partie de la production sera réservée à l’hôpital d’Auch et au Service départemental d'incendie et de secours du département, qui nous ont contactés pour être approvisionnés » explique Jean-Christophe de Salins, patron de Phytogers.
Malgré ce « filon » inattendu qui fera partie désormais des produits proposés tout au long de l’année, l’entreprise se retrouve elle aussi impactée par la crise sanitaire, étant donné que les enseignes nationales avec qui elle travaille ont dû momentanément fermer leurs portes.
« J’ai dû mettre une partie de l’équipe en chômage partiel, essentiellement au niveau du service commercial, tandis que d’autres, comme la production, nécessitent du renfort. C’est toute l’ambiguïté de la situation actuelle » conclut Jean-Christophe de Salins.
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