Vernissage de la cinquième édition absolument surprenante
Imprégnés par la force de leurs regards artistiques, une puissance et une démarche qui se situe dans l’abstraction lyrique, voilà deux artistes qui ouvrent les portes de leur musique intérieure Daniel Gerhadt explique que la musique a bercé son enfance par sa mère qui était pianiste, et à partir de 15-16 ans est venu s’adjoindre un intérêt pour la peinture, à partir aussi de photos et de tableaux d’un parent galeriste à Paris, entre 1880 et 1920, ainsi que des tableaux sur les murs d’un de ses oncles, peintre et architecte… Mais entre 19 et 27 ans, au cours de ses études scientifiques, il décide de s’évader par le biais de cours de dessin par correspondance.
Cependant à la fin de ses études, il a eu une chance d’être accepté dans l’atelier du peintre Bergougnan durant deux ans aux beaux-arts de Toulouse. Ce scientifique, biologiste, spécialisé en bactériologie, ouvre son esprit à l’art. On retrouve dans ses toiles des représentations rappelant cette spécialité. Daniel affectionne aussi, le jazz, que l’on devine dans ses œuvres aérées, de grands coups de pinceaux parcourent la toile, des formes diverses et colorées. Il évoque ses années où il peint en noir et blanc attiré par les peintres américains de l’époque.
Son expression picturale vaut le détour, il joue avec la toile comme un enfant, le regard est tout de suite attiré, puis intrigué par sa personnalité, par son expérience, ses références, c’est un passionné qui travaille souvent en univers cloisonné. Sa peinture ne s’explique pas, elle s’observe, se découvre, s’apprécie, on se l’approprie immédiatement, on s’identifie aux œuvres. Il faut dire aussi, que l’on est devant une sorte de « puzzle » de figures géométriques, à interpréter suivant sa propre imagination. On peut également penser à quelques effets à la Bram Van Velde, des vibrations originales qui laissent une grande liberté gestuelle à Daniel Gerhardt.
À noter, qu’il exposera à Montpellier, en décembre. Daniel Gerhadt est à découvrir dans la galerie de Jean-Patrick Magnoac, à Samatan.Sa peinture saura ravir les plus avertis, mais aussi les autres qui ont simplement envi de s’émerveiller.
Quant au sculpteur Jean-Patrick Magnoac, il n’était pas en reste puisqu’il présentait de nouvelles œuvres sur le thème « Dans le chant du monde », qui sont d’une réelle beauté, le bois clair travaillé comme il le fait, donne une certaine résonnance à son travail. Il confie « qu’il se situe dans un chant universel, il tente de restituer l’universalité de l’œuvre ». La vision est abstraite et se rapproche ensuite de la nature et des hommes. À travers l’harmonie des formes, il recherche son propre équilibre, et le restitue dans l’œuvre elle-même. Ses sculptures en bois succèdent à une période où il présentait des œuvres en métal, après avoir aussi créé des œuvres magnifiques en pierre, c’est un volume dans l’espace, l’artiste aime travailler la matière, selon lui, aucune n’est plus ou moins difficile à appréhender qu’une autre, il ne fait qu’un avec sa sculpture et revit à travers elle.
Si vous souhaitez faire un petit tour du côté de Samatan, Quartier Soulès, vous pourrez découvrir avec étonnement cette exposition jusqu’au dimanche 20 octobre.
Tel : 06 62 45 37 03