Dimanche 5 juin, une cinquantaine de paroissiens de la paroisse Saint-Vincent-du-Catalan (Nogaro), et de la paroisse Saint-Jean-des-coteaux-d'Armagnac (Aignan), est allée à Auch dans le but de franchir la porte sainte, en l'occurrence, celle de la cathédrale Sainte-Marie, comme le demande le pape François pour cette année sainte. Les fidèles étaient conduits par l'abbé Christian Delarbre, vicaire général du diocèse d'Auch.
La miséricorde
Celui-ci accueille le groupe à la maison diocésaine et prononce une conférence sur la miséricorde (2016 a été déclarée « année de la miséricorde » par le pape François). Le père Delarbre souligne que la miséricorde, c'est le « cœur » qui n'est pas indifférent aux « misères ». « La miséricorde, c'est l'acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre et c'est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu'il jette un regard sur le frère qu'il rencontre. Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. »
La miséricorde, c'est le pardon et l'amour fidèle de Dieu envers nous et de nous entre nous. C'est là que l'on retrouve le commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres ». Jésus est venu manifester que la miséricorde est plus forte que le mal, il est venu changer notre cœur dur en cœur miséricordieux. Et la miséricorde divine se traduit dans les gestes quotidiens : il faut tout faire chaque jour avec miséricorde. On n'est pas payé de retour ? Peu importe, ce qui compte, c'est l'amour fidèle du Seigneur.
Après cette conférence, un repas fraternel a lieu dans les jardins de la maison diocésaine, alimenté par un buffet où tous mettent leurs provisions en commun.
Visite
Ensuite Christian Delarbre s'improvise guide pour faire découvrir d'abord certains coins pittoresques d'Auch, puis la cathédrale elle-même, avec, notamment, les vitraux d'Arnaud de Moles et le groupe sculpté de la Mise au tombeau du Christ. Puis le guide officiel du chœur décrit les extraordinaires sculptures en bois de celui-ci pour la moitié du groupe, pendant que l'autre visite le « trésor », en sous-sol, composé d'objets de culte tels qu'ostensoirs, ciboires et porte-reliques.
La porte sainte
Les choses sérieuses arrivent à 16 heures, heure du passage de la porte sainte – de l'extérieur vers l'intérieur de la cathédrale - avec la bénédiction du père Delarbre, puis la messe qui termine cette journée. Passer la porte a une puissance symbolique. Elle nous fait passer de notre vie quotidienne au sanctuaire de notre foi : "entrer signifie que j'accueille la miséricorde, en ressortant, je suis transformé par la foi".
Lors de la messe, l'homélie pose la question récurrente, face aux drames de la vie : « Où est la miséricorde du Seigneur ? » Il faudrait plutôt demander des prophètes de l'espérance qui annoncent la miséricorde, des priants qui chantent la miséricorde divine et des témoins qui la proclament. Et n'est-ce pas la mission des fidèles de devenir prophètes, priants et témoins?
Puis ce fut le retour en Armagnac après cette journée qui s'est parfaitement déroulée, parce que parfaitement préparée...