Unique en France, le bus dentaire

C'est une initiative de la Croix Rouge qui permettra de palier à des soins dentaires en milieu rural

Ce n’était pas une inauguration officielle mais cela y ressemblait beaucoup ce samedi 22 octobre en début d’après-midi dans les locaux de la Croix Rouge d’Auch lors de la présentation du bus dentaire. « Nous ne pouvons pas officialiser sa présentation parce que nous attendons la signature d’une convention avec le CHU Purpan et la faculté dentaire. Elle doit être signée par le professeur, Philippe Pomar, Doyen de la faculté de chirurgie dentaire et par le professeur, Olivier Hamel, chef du service d’odontologie du CHU. Car il s’agit par le biais de cette convention de permettre au bus dentaire d’être un lieu de stage pour les étudiants hospitaliers et les assistantes dentaires », précise Marie-Josée Zago, vice-présidente de la Croix Rouge du Gers. Cependant Marie-José Lier,  présidente départementale de la Croix-Rouge et Marie-Josée Zago, ont accueilli dans leurs locaux le président national de l’association, Philippe Da Costa, le préfet du Gers, Xavier Brunetière, les députés Jean-René Cazeneuve et David Taupiac, le président du Conseil Départemental, Philippe Dupouy, ainsi que de nombreux Conseillers Départementaux, maires, et bénévoles de la Croix Rouge.

Le déclic de Marie-Josée Zago

Ce n’est pas tout à fait le hasard qui a permis la réalisation du projet, Marie-Josée Zago s’en explique : « J’ai été sollicitée lorsque je travaillais au numéro vert social par des personnes qui me demandait où aller pour des soins dentaires car autour d’eux leur il n’y avait pas de dentistes. Alors j’ai pensé à ce bus dentaire». A la retraite et membre actif à la Croix Rouge, Marie-Josée Zago pouvait porter le projet avec Sébastien Delmotte en charge de la partie technique.

Prouesse technologique

Ce dernier avoue « qu’il s’agit d’une véritable prouesse technologique unique en France pour réaliser ce cabinet dentaire qui a la même configuration qu’un cabinet dentaire en ville. Nous y avons installé un fauteuil, un appareil de radiographie et ce qu’il faut pour tout soigner sauf pour les prothèses ». Le défi technologique est en effet assez complexe puisque le camion ne doit pas dépasser le poids de 3,5 tonnes alors que les parois sont plombées en raison des radios réalisées dans le camion. Ce qui a nécessité aussi de fabriquer un fauteuil de 250 kg au lieu de 600 kg et d’avoir une autonomie électrique de 6 h à 8 heures. Le coût total de l’investissement s’élève à 155 000 euros financés par la Croix Rouge du Gers, la fondation Signal, le Département du Gers, la Région Occitanie , Fondation Crédit Agricole, MSA, CPAM, et Buccotherm.

Lutter contre la désertification dentaire

Le bus dentaire dans les prochains jours prendra la route tous les lundis et mardis après-midi avec à son bord un interne et étudiant en sixième année de chirurgie dentaire pour des soins de premiers recours. Il sera « séniorisé » par un référent qui sera un dentiste gersois retraité et bénévole. Les premiers déplacements sont ciblés vers l’ouest du département dans des villages identifiés dans une zone de désert de soins dentaires.

« Les enjeux sont multiples, précise Sébastien Delmotte, car il s’agit de lutter contre la désertification dentaire, de pallier aux soins urgents et de montrer aux jeunes dentistes que la ruralité a besoin d’eux en espérant que certains pourraient apprécier de venir s’installer dans nos campagnes ».

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