L'équipe de France a confirmé contre l'Autriche (35-28)
Elle est déjà assurée de participer au tour principal.
La victoire inaugurale face à la Norvège a été bien digérée. Quarante-huit heures après avoir quelque peu déjoué les pronostics, devant des vice-champions du monde annoncés comme l'une des deux, trois équipes à battre en Egypte, l'équipe de France a remporté son deuxième match du championnat du monde contre l'Autriche (35-28), validant du même coup sa qualification pour le tour principal. Un premier objectif de rempli pour les Bleus qui n'ont pas eu besoin de sortir le grand jeu pour se défaire d'une équipe autrichienne trop limitée samedi dans la ville du 6-octobre. "On a bien abordé ce match, avec beaucoup de sérieux et d'application", appréciait Nedim Remili, devant les caméras de beIN Sports. Guillaume Gille avait d'ailleurs choisi de chambouler son sept de départ en lançant d'entrée Vincent Gérard, Nicolas Tournat, Melvyn Richardson, et Romain Lagarde. Touché aux adducteurs, Timothey N'Guessan cédait lui sa place dans les seize à Jean-Jacques Acquevillo pour la grande première de l'arrière nîmois à ce niveau. Malgré tous ces changements, l'équipe de France s'est très vite montrée performante.
Les Français ont été suffisamment sérieux pour se rendre la chose facile. Et l’Autriche, privée notamment de son meilleur joueur Nikola Bilyk pour ce Mondial, n’avait pas les armes pour titiller la bande à Michaël Guigou. Le capitaine participait d’ailleurs, avec Nicolas Tournat, à la bonne entame de match des Tricolores (7-4, 8ème). Malgré quelques absences en défense, notamment au coeur de l’axe central, les Bleus, avec un Vincent Gérard inspiré et par ailleurs désigné homme du match comme l'avait été Wesley Pardin jeudi, bouclaient la première période avec une avance déjà confortable (17-13, MT). Les entrées de Nedim Remili, Valentin Porte ou encore Hugo Descat pour entamer la seconde période apportaient de nouvelles rotations intéressantes et l’équipe de France poursuivait son cavalier seul (17-25, 39ème). Quelques petites imprécisions dans les dix dernières minutes empêchaient l’écart de trop gonfler mais l’essentiel était assuré.
"Ces deux victoires vont nous permettre d'envisager la suite avec plus de sérénité" (Guillaume Gille)
La voix cassée, Guillaume Gille partageait sa satisfaction. "C'est une victoire sérieuse et maîtrisée, analysait le sélectionneur. On a fait en sorte de tenir les débats pendant toute la rencontre. Il y a eu plein de belles choses, notamment en première période dans le jeu sur grand espace. Il y a beaucoup d'éléments positifs à sortir de ce match. On s'est toutefois un petit peu relâchés à la fin, en se mettant à leur niveau. C'est un avertissement sans frais. Mais le résultat est bon sur le plan comptable. C'est également bon pour la confiance." Il est vrai que les Français semblent s'être métamorphosés en une semaine, après avoir été méconnaissables à deux reprises devant la Serbie.
Ils devront toutefois encore confirmer et garder ce cap lundi (18h) contre la Suisse, victorieuse elle aussi de l’Autriche et donc bien partie pour rejoindre le tour principal où les points acquis contre les autres équipes qualifiées seront conservés. "Ces deux victoires vont nous permettre d'envisager la suite avec plus de sérénité, confie Guillaume Gille. Le prochain match sera très important pour faire le plein avant le tour principal et on sait que cela peut être capital pour la suite de la compétition." Sur ce qu'ils ont montré jusque-là, les Bleus ont tout ce qu'il faut en magasin pour réussir la passe de trois. Ce qui leur permettrait d'entrouvrir la porte des quarts de finale avant même d'attaquer le tour principal de ce championnat du monde.
J1 : Autriche - Suisse 25-28, Norvège - France 24-28
J2 : Autriche - France 28-35, Suisse - Norvège 25-31
J3 : France - Suisse lun 18h, Norvège - Autriche lun 20h30
Classement : 1. France 4 pts (+11), 2. Norvège 2 pts (+2), 3. Suisse 2 pts (-3), 4. Autriche 0 pt (-10)
Par Régis Aumont