L’annonce de l’annulation de la fête locale, en ce mois de juin, nous remet en mémoire celle d’Ampeils qu’a connue notre regretté centenaire Roger Bessagnet.
Et là aussi, l’énumération de quelques noms devraient amener des réactions toujours bienvenues de lecteurs intéressés. Du moins, nous l’espérons car, la période de confinement aura permis à beaucoup, c’est mon cas, de faire du rangement.
Pourquoi ne se trouverait-il pas de photos anciennes reléguées au fond d’un placard ou bien rangées dans une boîte...en fer comme cela se faisait autrefois ?
Comme pour toutes manifestations de ce genre, sur la place du hameau situé sur la route de Vic-Fezensac, s’installaient une buvette, un espace dédié aux jeux de l’après-midi, un orchestre tandis qu’un parcours, pour la course cycliste, avait été balisé dans les environs immédiats. Cela entraînait quelques dépenses et Roger et quelques jeunes copains, pour y faire face, allaient recueillir un peu d’argent dans les maisons où ils étaient toujours très bien accueillis. La cagnotte récoltée permettait, entre autres, d’acheter des lots à ceux qui participaient aux jeux.
Il y avait la Crème à manger, les cruches dont le contenu se déversait sur les candidats, le jeu de la valise, la course en sac, la course à la brouette dans laquelle était installée une grenouille qui ne demandait qu’à se sauver, la course à l’œuf, la course aux anneaux, 2 par 2, le mat de cocagne.
L’épreuve cycliste attirait son lot habituel de spectateurs prompts à s’enthousiasmer au passage de quelques locaux.
Cela donnait soif et la buvette tenue par Monsieur Danos propriétaire de la Ruche, à Valence, était là pour l’apaiser.
L’orchestre composé de musiciens du cru permettait au public de se dégourdir les jambes. Roger qui adorait la musique et me confiait avoir sa chanson préférée ‘’Sous les platanes ’ créée en 1934, m’en parlait avec admiration et gourmandise. Il y avait sur l’estrade aménagée pour l’occasion, Eloi Boué , 16 ans, à l’harmonica ; il était entouré de Joseph Garcia, un Espagnol domestique à Bezolles, à la trompette ; Salazar, de Saint-Orens au trombone ; Dufils au saxo ; Courtade de Bezolles à la batterie.
L’habitude est toujours là ; point de fête sans le traditionnel repas. On y servait le gratin de macaronis, et, comme viande, des canettes.
Quel plaisir d’entendre Roger parler de ces festivités avec une lueur de plaisir dans les yeux !
Pour terminer, je préciserai que c’est bien celle de Valence-sur-Baïse qui n’aura pas lieu ; pour la fête d’Ampeils qui se déroule au mois d’août, aucune information n’a filtré encore quant à sa tenue ou non.
Claude Laffargue