Photo insolite que celle de ces deux canards en goguette, en pleine rocade de Vic-Fezensac, un dimanche, à 18 h.
En temps normal, difficile pour un promeneur de traverser, même en respectant les passages cloutés, tant le trafic est dense en fin de week-end.
Au bout de cinq semaines, nos deux canards ont eu le temps de s’interroger sur ce calme surréaliste :
« Tu as entendu entend parler d’une maladie qui s’appellerait le coronavirus ?…Ce serait grave…
- Oui, oui, écoute, nous, on a connu la grippe aviaire et on s’en est sortis !
- Je suis d’accord mais on n’est jamais trop prudents ! Apparemment, il faut éviter les contacts et les échanges…
- Tu as raison, je trouve qu’on est bien nombreux côté lagune. Si on allait voir de l’autre côté ?
- À la nage ou par la route ?
- Écoute, voilà bien longtemps qu’on ne se fait plus voler dans les plumes par les voitures.
La route est à nous ! "
Sans plus aucune appréhension, ils quittent les bords de l’Osse pour rejoindre La Pachère en traversant fièrement la route.
Ils ont juste le temps de goûter à la tranquillité de la digue qu’ils aperçoivent des chevaux broutant paisiblement l’herbe grasse.
Que font là ces chevaux ? Eux-mêmes n’ont pas pu leur expliquer, alors, ils ne cherchent plus à comprendre nos canards…Ils sont tous devenus fous, ces humains !
Peu importe, la route est à eux !
Ils ont devenus tellement confiants qu’ils font des allers-retours réguliers entre les deux côtés du pont et s’autorisent même des pauses en plein milieu de la route pour échanger avec quelques volatiles de passage, tourterelles ou pigeons.
Espérons qu’au cours de leurs discussions, l’un d’eux, mieux informé que ses comparses, diffuse la date de fin de confinement, sinon…