Le village de Marambat a fait la une des nouvelles du département avec la création de la nouvelle mairie et actuellement un chemin piétonnier .
En 1898 un enfant de Marambat figurait dans la chronique nationale des personnes guéries de la rage par le vaccin mis au point par Louis Pasteur en 1885. Ce vaccin fut officialisé et répandu dans le monde entier à la suite d’une réussite totale sur un jeune alsacien Joseph Melster.Longtemps le dessin de cette vaccination (notre photographie) figura dans tous les livres de leçon de choses dans les écoles .
Joseph Paveillac âgé de 26 ans, ouvrier agricole figurait parmi les indigents de la commune.Il avait été contaminé par un chien enragé qui avait léché sur sa main droite plusieurs coupures saignantes occasionnées par les rudes travaux agricoles. « Lou can hol » ( tel était le nom donné au chien enragé ) avait été abattu quelques jours après avoir mordu des bovins dans un troupeau. Les employeurs de Joseph Padeillac décidèrent de l’envoyer à l’Institut Pasteur à Paris, seul centre antirabique mais on n’offrait aucune aide financière.
L’institut Pasteur n’était pas équipé d’un hôpital annexe et les malades séjournaient dans un hôtel voisin " Grand hôtel" de l’institut Pasteur pour la durée du traitement, environ 2 semaines.
Joseph Paveillac fut vacciné par Emile Desclaux, disciple de Pasteur, (décédé). Entre le 14 et le 17 février il reçut 2 fois par jour des injections de .3 centimètres cubes de moelle de lapins rabiques d’ancienneté décroissante de 14 à 3 jours. A partir du 18 février, les doses n’étaient plus similaires et administrées 2 fois par jour. Le traitement fut considéré achevé le 3 mars où il reçut 2 centimètres cubes d’une moelle 3 jours.
La solidarité de la population marambataise :
M.Conseil, ancien maire de Marambat avait trouvé dans les archives de la mairie une lettre du Directeur de l’hôtel de l’Institut Pasteur où il demande le règlement par la commune des frais de séjour, soit 4 francs par jour pour une durée de 18 jours.Lebudget d’une commune comme Marambat est des plus réduits. De plus, on considère " que les indigents mangent le pain de la commune".Le débat concernant cette demande fut houleux. Le maire de l’époque Alphonse Castex (ascendant de Francis Castex qui nous avait branché sur cette affaire) réussit à convaincre son conseil municipal . On inscrivit au budget additionnel une ligne pour les soins de Joseph Paveillac soit 90,40 francs transport à Paris, prix réduit :18,40 francs - frais d’hébergement à Paris : 72 francs.