La fédération française de course landaise très inquiète à la veille de la nouvelle saison qui démarre en février. Selon elle 70% des courses landaises pourraient disparaître si un report de la mesure adoptée au 1er septembre 2017 qui vise a supprimer les cotisations forfaitaires appliquées aux personnes participants aux courses landaises n'est pas abandonnée. Principale victime les petits villages qui entretiennent cette tradition ancestrale, mais aussi un pan de l'économie touristique du Sud Ouest. La décision dépend désormais de Bercy. Sénateurs et députés et autres politiques des territoires concernés, essentiellement des landais, sont montés aux créneaux; Sans doute un peu tard. Depuis 1997 les courses landaises bénéficiaient pour les membres des cuadrilla d'une cotisation URSSAF forfaitaire réduite à 23€ si demain le taux plein doit s'appliquer sur le revenu brut, le coût de cette charge passerait pour une course de 200/400€ à 1500/2500€ selon son importance. Autrement dit seules les grandes places pourraient faire face à cette augmentation de charge. Dans le Gers le coup serait mortel pour bien des comités organisateurs. Une cinquantaine de courses ont lieu chaque année Estang, Nogaro, Plaisance, Marciac, Toujouse, Panjas, Monguilhem, etc... Combien survivraient ? La plupart joignent déjà difficilement les deux bouts en organisant bals et lotos l'hiver.
Des décisions parisiennes prises dans la méconnaissance totale de ce que sont les courses landaises. Perdent également cet avantage : les gérants de cabines téléphoniques ! les ouvreuses des théâtres lyriques nationaux des salles de la Comédie-Française et du Théâtre national de Chaillot, les casseurs de noix ! les chansonniers exerçant une activité à temps partiel pour le compte de plusieurs employeurs ou encore les gardiens auxiliaires des monuments historiques, employés par l’État des métiers en voie de disparition. Bien au contraire les courses landaises font partie intégrante du patrimoine culturel du Sud Ouest et restent un sport très populaire dans les landes, les Pyrénées atlantique, les Hautes Pyrénées et une partie du Gers.
Photo Michel Amat