Comme elles sont mignonnes et rafraîchissantes ces petites bulles de gaz qui semblent faire la course dans votre verre alors que vous êtes confortablement installé à la terrasse d’un café !
Tiens, vous en profitez pour jeter un coup d’œil à la Une des journaux. Hausse de la CSG, maintien du taux historiquement le plus bas du livret A, adoption par ordonnances de la réforme du code du travail, baisse des APL qui frappe les plus précaires, dérèglementation en vue des tarifs du gaz, puis de l’électricité… Aïe ! Ça pique !
Avec ces chaleurs, on dirait bien qu’il y a de l’orage dans l’air, et que le mouvement chaotique des molécules dans l’eau va laisser place à de l’eau dans le gaz (d’Hulot dans le gaz ?...).
L’expression « de l’eau dans le gaz » remonte au XIXème siècle, lorsque les premiers foyers commencent à être approvisionnés en gaz de ville, produit par distillation de la houille (le gaz naturel ne fera son apparition qu’au milieu du XXème siècle). Or, ce gaz contenait de la vapeur d’eau en grande quantité. Celle-ci pouvait se condenser jusqu’à obstruer les canalisations, et il arrivait parfois que de petites explosions se produisent. La flamme qui virait à l’orangé était un signe avant-coureur, qui signifiait qu’elle allait s’éteindre subitement.
Une autre hypothèse évoque le fait que, lorsqu’on laisse une casserole d’eau trop longtemps sur le feu, la vapeur qui s‘en échappe finit par éteindre la flamme, tandis que le gaz continue de s’échapper du brûleur, pouvant alors provoquer une explosion si l’on n’intervient pas rapidement.
Dans les années 80, Charden (du duo Stone et Charden) chantait « L’été s’ra chaud… ». Profitons-en, car la rentrée pourrait vite devenir brûlante !