L’intérêt pour le patrimoine et l’histoire connaît un extraordinaire engouement. Les Journées européennes du patrimoine, chaque année en septembre, sont là pour nous le rappeler et des sondages le confirment.
Les sondages de BVA des 5-6 mars 2016 étaient révélateur : « Les Français sont fous d’Histoire » « 85 % des Français se déclarent intéressés par l’Histoire. Une passion française très prononcée… » pouvait-on lire dans la presse à cette occasion. Certains y voient une explication plus profonde : « En cette période de doute, de manque de repères, l’Histoire est constitutive de l’identité nationale, c’est une mémoire collective, un héritage qui rassemble. Et dans ce même creuset chacun peut puiser ses références, ses valeurs et sa propre histoire ». Et au sein de cet intérêt figure bien évidemment l’histoire locale.
Dans la région de Mirande des initiatives se multiplient depuis quelques années. Parmi ces « passeurs d’histoire », Henri Calhiol, désormais responsable du secteur de Mirande de la Société archéologique, historique et littéraire du Gers (fondée en 1891, 850 adhérents sur le département), multiplie visites guidées et causeries.
Il œuvre désormais en direction des nombreuses associations de nature culturelle des environs de Mirande qui manifestent soit principalement soit accessoirement, un intérêt pour l’histoire locale et ses vestiges, tous deux constitutifs de notre patrimoine matériel et immatériel, en leur faisant découvrir le riche passé, souvent méconnu, de leur contrée.
Il avait été sollicité récemment par des rotariens des Hautes-Pyrénées et du Nord-Pas-de-Calais pour la découverte de deux bastides de la même période mais de modèle différent : Mirande et Bassoues, avec évocation pour chacune d’un volet religieux singulier : l’éphémère évêché d’Astarac pour la première et l’épisode historico-légendaire de Saint Fris et de sa fontaine miraculeuse pour l’autre.
Une journée culturelle complète qui s’est terminée par la découverte d’une autre facette de l’histoire de la région : la genèse de la fabrication de l’eau-de-vie d’armagnac du Haut-Armagnac présentée dans un chai local, qui rejoint l’histoire plus générale et plus ancienne encore de la distillation et de l’invention de l’alambic. Une conférence publique sur ce thème est prévue à l’automne.