"L'Agave americana est une plante succulente originaire du Mexique. Sa rosette de feuilles coriaces pouvant aisément atteindre 4 mètres d'étalement pour 2 mètres de hauteur est devenue peu à peu fort commune sur tout le pourtour méditerranéen où la plante s'est fort bien naturalisée, colonisant progressivement l’Afrique du Nord, les côtes espagnoles, Italiennes et Françaises. Sa forte résistance à la sécheresse, sa tolérance aux sols pauvres, rocailleux ou en forte pente, sa facilité d'entretien et son côté graphique incomparable font de cette plante un sujet très prisé par les paysagistes qui ont même réussi son introduction jusqu'en Bretagne. Que de chemin parcouru depuis son arrivée en Europe au XVIème siècle !
Une mort théâtrale L'agave d'Amérique est une plante monocarpique c'est à dire que l'unique floraison au cours de sa vie va épuiser la plante entière et la faire mourir. Les rejets présents sur tout le pourtour de la rosette mère devraient alors prendre le dessus et croître à leur tour. Les graines libérées à la fin de la floraison ainsi que les plantules parfois présentes en haut de la tige florale permettront elles aussi d'assurer la descendance de la plante.
Au bout d'une quinzaine d'années de vie,apparaît une drôle de tige conique au centre de l'agave, vigoureuse à croissance très rapide. La tige va alors croître de plusieurs mètres en quelques mois pour atteindre une hauteur totale d'environ 10 mètres. Elle va ensuite se ramifier et portera des panicules étalées de fleurs verdâtres sans grand intérêt esthétique. Cette floraison intervient en été et peut durer plus d'un mois. Peu à peu, de nombreuses plantules viendront compléter le tableau au bout de la hampe florale.
La scène va mettre plusieurs mois à prendre place, jusqu'au cœur de l'automne, période à laquelle la rosette de feuilles mère épuisée par la production de graines et de plantules va peu à peu se faner. Dans le courant de l'hiver suivant, la haute hampe malmenée par les vents violents et les pluies finira par tomber. Une nouvelle aventure commencera alors pour les graines disséminées par les éléments et pour les plantules qui trouveront au sol la place de s'implanter durablement permettant ainsi à la plante de renaître de ses cendres".
Celle qu'Alain Siedel avait plantée il y a trente ans chez ses parents rue Sainte-Quitterie avait grandi simplement, à la surprise de toute la famille elle fleurit cette année et sans faire les dix mètres possibles de haut elle en fait déjà la moitié . Si on croit ce qui est écrit plus haut elle mourra à la fin de sa floraison reste à espérer qu'elle aussi renaisse de ses cendres