Collège Pasteur de Plaisance

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La rénovation est terminée

 Quand après les vacances de Pâques le lundi 2 mai les élèves de 3e du collège Pasteur, prendront possession des nouvelles salles, alors que deux mois plus tard ils en auront terminé de leur parcours au sein de l’établissement, ils auront vécu durant les quatre ans de leur scolarité de collégiens toutes les étapes, démolition,  reconstruction,  rénovation, qui ont transformé ce qui était le plus ancien, le seul même, de toute la région « cours complémentaire » en un collège a l’architecture rationaliste et moderne initiée par Robert Mallet-Stivens, il est maintenant le plus beau du département. La dernière tranche demeurée conditionnelle jusqu’à ce que Jean-Pierre Pujol alors président du Conseil Départemental la rende définitive est terminée. Les salles spacieuses, claires ont reçu mobilier et équipements dans la semaine 15, elles ont pu être utilisées avec confort, avec admiration, lors du Forum-Ados du 14 avril par les élèves extérieurs a Plaisance, Le jardin d'agrément est complètement végétalisé cinq chênes verts sont venus rejoindre les trois vénérables platanes prés de 400 plants de fleurs ou buissons ont été mis en terre. Cet antique bâtiment municipal a une longue histoire, hôpital Sainte-Ccroix au sortir du moyen âge, il a également au cours des ans été hospice a la révolution, prison , mairie, mais toujours établissement scolaire. Dans la seconde moitié du XIXe siècle Paul-Adolphe Granier de Cassagnac maire de Plaisance conseiller général député du Gers alors au sommet de sa puissance y avait installé des Frères qui régissaient une école religieuse. Des élections amenaient le docteur Frédéric Maur républicain a la mairie de Plaisance, le 19 décembre 1886 il proposait a son conseil municipal de « Créer un  cours complémentaire d’enseignement primaire supérieur de garçons en faisant ressortir qu’un nombre croissant de jeunes gens quittaient la pays pour aller demander a l’industrie ou aux grandes villes le bien être qu’ils ne pouvaient retirer de l’agriculture seule ressource de la contrée, qu’il y aurait avantage à retenir ici toute une force vive en faisant comprendre aux populations que la fertilité du sol exploitée d’une façon plus scientifique plus rationnelle suffirait et au-delà au bien être des habitants. Il faisait remarquer au conseil que la ressource exceptionnelle qu’offre l’établissement dont la ville peut disposer facilite singulièrement l‘adoption d’un projet que le jardin, la vigne et la pépinière dépendants de l’école permettront aux élèves d’étudier expérimentalement le meilleur rendu des cultures »  Les membres présents du conseil municipal outre Frédéric Maur maire et médecin étaient Léonce Rosapelly négociant, Jean-Marie Lavedan cultivateur, Léopold Verdier tanneur, Alfred Sabail notaire, Henri Clajac commerçant,  Jean-Marie Pandelé tuilier, Bernard Dupuy cultivateur, d’autres conseillers hostiles au projet étaient absents a la séance, a l’unanimité les présents ont voté pour la création de ce cours complémentaire qui remplaçait l’école des frères.  A la rentrée de 1887 il accueillait ses premiers élèves qui disposaient d’un pensionnat, en 1939 il y avait deux classes de garçons, les enseignements agricoles n'étaient plus les seuls enseignés, les concours aux administrations ou aux diverses facultés étaient aussi préparés. Pierre Fort était le premier normalien du cours complémentaire la salle du C D I porte son nom, Jacques Thèse médecin est devenu un brillant chercheur a l'Institut Pasteur. Les conséquences  de la loi de 1905 instaurant la séparation de l’église et de l’état faisaient voler en éclats  la belle harmonie de cette équipe municipale le docteur Maur battu aux élections cédait son fauteuil de maire a Alfred Sabail, restaient deux conseillers de l’ancienne équipe les deux cultivateurs Jean-Marie Lavedan et Bernard Dupuy, la nouvelle équipe favorisaient  l’installation éphémère d’une nouvelle école des frères rue Armagnac, la présence du cours complémentaire n’était nullement remise en cause. En 1953 sous le mandat de Jean-Louis Quereilhac il y avait des extensions progressives de bâtiments, en 1960 le cours complémentaire devenait Collège d’Enseignement Général municipal, en 1965 le bâtiment sud était construit, en 1967 le C E G était nationalisé, en 1969 le demi pension était construite, en 1977 le C E G devenait Collège Pasteur, en 1986 il était officiellement en rénovation pédagogique suite logique des bouleversement, des réflexions nées de mai 1968. Le principal Eric Bénard a suivi durant six ans toutes les évolutions toutes les transformations de l’établissement, tout en conduisant avec succès un dispositif spécifique Culture Plaisir validé par l’Académie jusqu’alors, avec l’aval  l’équipe enseignante. Il est probable que l’établissement sera inauguré par les autorités départementales, qui en assuraient la maîtrise d’ouvrage, avant la fin de cette année scolaire, avec quelques invités qui de près ou de loin ont suivi a un moment de leur vie les diverses évolutions de l’antique bâtiment superbement transformé aujourd’hui.

Marcel Lavedan

 

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