Les Cadets de la gendarmerie du Gers ont reçu leurs diplômes

La deuxième promotion des Cadets aura pour parrain "Gendarme Lacaze"

Samedi 18 février à 17 heures à Auch sur la place d’armes de la caserne Général Lagrange s’est déroulée la cérémonie officielle de la remise des diplômes à la deuxième promotion des 16 Cadets de la gendarmerie du Gers.

C’est ainsi que se conclu leur parcours qui a débuté le 31 octobre dernier lors de la cérémonie d’intégration à la caserne Laubadère de Mirande ou débuta leur formation par cinq jours de stage.

Par la suite dans le cadre du Service national unique, SNU, ces jeunes qui ont entre 16 ans et 17 ans, encadrés par le commandant de réserve citoyenne, Laurent Vialleix, auront effectué 84 heures de stage de formation scindé sur plusieurs journées. Le but est de leur permettre de découvrir la gendarmerie, d’acquérir des savoir-faire d’intérêt général et de participer à des missions de contact avec le public, à l’exemple d’une journée spéciale à Gimont portant sur la prévention routière au profit des seniors ou encore au contact de la population lors d’un marché à Fleurance…

Lors de la cérémonie de la remise des diplômes qui se déroula en présence du secrétaire général de la préfecture, Jean-Sébastien Boucaud, des députés Jean-René Cazeneuve et David Taupiac, du commandant le groupement de gendarmerie du Gers, le colonel Sébastien Mahey, le directeur de l'office national des Anciens combattants, Olivier Dupont,  et après les nombreuses félicitations adressées aux Cadets de la gendarmerie, il sera dévoilé que le nom de baptême de cette deuxième promotion lequel est « gendarme Lacaze ».

Mais qui est « gendarme Lacaze » d’après un document fourni par Henri Cailhol

Roger Lacaze était un jeune gendarme de 22 ans affecté à la brigade de Mirande. Comme la plupart de ses camarades plus anciens que lui, il avait choisi, tout en restant à son poste et à ses risques et périls, de servir la Résistance dans cette période troublée que fût l’Occupation, où la gendarmerie eut un rôle « ingrat, difficile et périlleux ». Il était, selon le mot du commandant de la gendarmerie du Gers après la Libération, de ces « Résistants encasernés » « d’un maquis en uniforme ».

Mais sa place au sein du maquis combattant était réservée et, lorsque le jour J du débarquement allié arrive enfin le 6 juin 1944, il rejoint avec armes et bagages, comme cinq autres gendarmes de sa brigade, une section du Corps franc Pommiès implantée à Moncassin alors que se multiplient les actions de sabotage et de harcèlement destinées à fixer l’ennemi sur ses positions pour l’empêcher de remonter vers la Normandie.

Le 8 juin au matin, désigné à la tête de cinq hommes pour baliser et sécuriser le déplacement de l’état-major de son bataillon, il est confronté à une forte patrouille allemande sur le qui-vive. Au cours de l’accrochage sur la commune de Moncassin, deux maquisards sont capturés, torturés et envoyés en déportation dont un seul reviendra. Deux autres parviennent à se dégager mais l’un d’eux mourra des suites de ses blessures. Quant à Roger Lacaze, blessé, il meurt sur place, fort probablement achevé d’une balle dans la tête.

Mort pour la France, ce jeune héros et martyr de la Résistance sera décoré de la Médaille militaire à titre posthume et cité en exemple par le représentant de l’Etat lors d’une cérémonie officielle en 1946 avec pose d’une plaque commémorative dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Mirande.

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