Il faudra, certes, attendre janvier 2024 pour voir concrètement se réaliser les vœux du conseil départemental concernant le réseau routier gersois, mais le principe est désormais acté avec la notification officielle du Ministère des Transports.. Au 1er janvier 2024 le gestion des routes nationales traversant le Gers incombera au département. La Route Nationale 21, qui traverse le département du Nord au Sud et les Routes Nationales 124, 224 et 524 qui relient Toulouse aux Landes, deviendront à cette date la propriété du Département.
Le conseil départemental s'était prononcé, en septembre 2022 favorablement, à un transfert des 238 kms de route nationale qui traverse le département possibilité offerte part la loi du 21 février 2022, dite « loi 3D S » qui prévoit entre autres la décentralisation des voies du réseau routier national non concédé.. C’est aujourd’hui chose faite.
Philippe Dupouy, Président du Département s'est exprimé sans tarder sur le sujet.
« Nous sommes en discussion depuis plusieurs mois avec le Ministre des transports, Clément Beaune, et je suis très fier aujourd’hui de pouvoir annoncer officiellement ce transfert. Ces routes sont le squelette du Gers. En tant que collectivité départementale, c’était notre devoir de nous emparer de ce dossier. Notre condition était d’avoir les moyens de nos ambitions et de nos projets, en compensation de ce transfert, l’État va nous verser annuellement 8,5 millons d’euros, hors dépense pour la masse salariale (entre 50 et 60 équivalents temps-plein).
Je tiens également à confirmer notre choix de proposer le relèvement de la vitesse à 90 km/h sur ces axes structurants, hors voies à 110 km/h. Il en va par là une cohérence territoriale pour simplifier la lisibilité pour les usagers de la route. Ces réhaussements complèteraient l’expérimentation portée par le Conseil Départemental sur les routes les plus fréquentées et qui offrent le plus haut niveau de sécurité.
Ce transfert va également nous permettre la prise en compte des enjeux du territoire, notamment en matière de mobilités. À l’heure où la question de l’emplacement du nouvel hôpital d’Auch est au coeur des échanges, la première réponse du Département sera son accessibilité territoriale, que l’on vienne de l’Est, de l’Ouest, du Sud ou du Nord du département. »