Opération séduction pour les mirandaises
Les élèves du lycée agricole de Valentèes préparent déjà activement leur participation au prochain salon de l'agriculture de Paris en mars prochain. Comme chaque année ils y concourront pour le Trophée National des Lycées Agricoles. Le thème en sera la citoyenneté, l'agriculture et l'alimentation. Un concours qui vise à valoriser le travail effectué dans les établissements d'enseignement agricole pour la formation des élèves et qui comprend plusieurs épreuves.
Ce salon offre donc une vitrine pour le lycée mirandais mais aussi pour l'une de ses productions La mirandaise. Une vache de race gasconne particulière dont l'établissement à grandement contribué à sa résurrection. Elle fait encore partie des races à faible effectif, peu d'éleveurs s'y consacrant. Parmi le troupeau du lycée deux spécimens ont été sélectionnés comme ambassadeurs. Bosnie, 11 ans, plusieurs salons à son actif, et Doré, 8 ans qui découvrira la capitale, elles seront accompagnées de Légo et Lapon leurs veaux. En attendant les élèves les préparent pour leur starisation possible, pour cela il s'agira de bien défiler, de se montrer aimable, recevoir les caresses sans sourciller, s'adapter au milieu sonore du salon, garder son calme en toute circonstance.
On soigne son image
Jeudi après midi, préparation de leur "Book" photos en ville, devant l'hôtel de ville, c'est le coté citoyen du concours qui était recherché. Jean François Darroux adjoint au maire a donc accueilli le petit troupeau escorté des élèves, de leur professeur Stéphane Bousquet, ceint de son écharpe officielle pour être dans le ton. Au delà de l'image, la mairie de Mirande contribue avec une participation financière à "l'expédition" que représente cette présence au salon parisien : Transport des animaux, voyage pour une dizaine d'élèves et accompagnants, hébergement.
Un peu d'histoire
La race bovine Mirandaise, autrefois appelée Gasconne aréolée est originaire du département du Gers. Son aire géographique traditionnelle circonscrite au département du Gers pouvait cependant déborder sur les parties nord du département des Hautes-Pyrénées et ouest du département de la Haute-Garonne. On ne sait pas vraiment quelle est son origine lointaine. Elle a incontestablement été forgée sur place pour effectuer les travaux agricoles sur les terres lourdes et parfois escarpées des coteaux de Gascogne, exigeant puissance, calme et résistance à la chaleur. Les animaux qui n’étaient pas conservés pour la reproduction ou le travail étaient vendus en veaux de lait de trois mois réputés. Elle ne doit pas être confondue avec la race Gasconne à muqueuses noires, originaire de l’Ariège.
Le herd-book de la race Gasconne aréolée a été créé en 1897. En 1955, il a fusionné avec celui de la race Gasconne à muqueuses noires. Cependant les deux populations sont restées distinctes car elles correspondaient à des territoires et des systèmes d’élevages différents. Les effectifs de la race Gasconne aréolée étaient estimés à 180 000 individus dans le département du Gers dans les années 1930. A la fin des années 1970, la race ne comptait plus que quelques dizaines de têtes détenues par des éleveurs pour la plupart âgés. La race se trouvait condamnée à plus ou moins brève échéance.Une disparition dûe à la traction animale, à la spécialisation laitière de certaines exploitations et à l'arrivée de races à viande spécialisées.