Occitanie. Plus de 8 jeunes sur 10 disent avoir subi des violences à l’école

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Le Baromètre de l’Education d’Apprentis d’Auteuil, en partenariat avec OpinionWay dresse un constat alarmant.

Au-delà du harcèlement qui touche 1 million de jeunes par an, chiffre utilisé par le Président de la république, Emmanuel Macron, la veille de la rentrée scolaire, il existe peu de données chiffrées récentes sur les violences en milieu scolaire. Combien de jeunes en sont victimes ? Qui est touché et à quel âge ? Sous quelles formes s'exercent-elles ? Sont-elles en augmentation ? Quelles sont les conséquences pour les élèves ? Les parents ont-ils réellement conscience de ces violences ?

Toutes les violences à l’encontre des jeunes sont inacceptables et doivent faire l’objet d’actions et de politiques de prévention, afin de s’assurer que chaque enfant, chaque jeune bénéficie d’un environnement éducatif propice à ses apprentissages et son développement.

Acteur engagé de l’éducation, Apprentis d’Auteuil a souhaité étudier plus spécifiquement ce phénomène désormais connu du grand public, mais dont les contours et l’ampleur sont encore mal appréciés. C’est le thème de l’édition 2022 du Baromètre de l’Education d’Apprentis d’Auteuil, en partenariat avec OpinionWay.

85% des jeunes en Occitanie déclarent avoir subi des violences au sein de l’école.

Ces violences sont multiformes : principalement verbales pour 68% des jeunes interrogés (insultes, moqueries...), mais aussi psychologiques (harcèlement moral, cyberharcèlement, sexisme, racisme...) pour 51% et physiques (bagarres, vols...) pour 34%. Les violences les plus graves sont très fréquentes : 13% des jeunes déclarent avoir subi des coups, 19% du sexisme, harcèlement sexuel ou violences sexuelles, 7% ont participé à des jeux
dangereux (challenges Tik Tok, jeux issus de Squid Games, jeu du foulard...).

Les violences en milieu scolaire sont très majoritairement des faits de la part de jeunes sur d’autres jeunes (81% des jeunes disent avoir subi au moins un fait de violences de la part d’un autre élève pendant leur scolarité). Pour autant, 45% des jeunes en Occitanie déclarent avoir subi au moins une fois une violence de la part d’un adulte au sein de l’établissement scolaire. Les auteurs des violences sont majoritairement des garçons (à 70% et à 52% des
filles).

79% des jeunes pensent que les réseaux sociaux contribuent à renforcer la violence.

56% des 15-20 ans affirment avoir déjà vu circuler des vidéos et photos humiliant des jeunes sur leur téléphone. En marge des outils numérique, la violence peut être également le fait de l’école : le manque de moyens, de formation des personnels, l’inadaptation des moyens et des pratiques
sont mis en cause.
A l’échelle nationale, on constate que les violences ont des conséquences ravageuses : 81% des jeunes interrogés estiment qu’il s’agit d’expériences traumatisantes. Les violences nuisent à leur confiance en soi (46%), accentuent décrochage et phobie scolaire (27%), et produisent des effets néfastes sur leur santé mentale et physique (22%).

Des violences passées sous silence : près d’1 jeune sur 5 n’en a pas parlé

Les jeunes ne sont pas seuls face aux violences, mais ils n’ont pas tous les mêmes facilités pour en parler : 16% déclarent ainsi avoir “préféré” se taire.
Sur le sujet de la parole, l’étude nationale révèle le grand écart entre les perceptions des parents et des enfants : 78% des parents pensent que leurs enfants se confient à eux quand ils sont victimes de violences, alors que seulement 54% des jeunes disent l’avoir fait.Au-delà du cercle amical et familial, les jeunes se confient peu aux adultes présents dans l’établissement scolaire. Pour autant, les enfants estiment que les adultes de
l’établissement sont plutôt à l’écoute (73%).

COMMENT APPRENTIS D'AUTEUIL PRÉVIENT LES VIOLENCES EN MILIEU SCOLAIRE ?
Acteur engagé de l’éducation, Apprentis d’Auteuil accueille, éduque, forme et insère chaque année, dans plus de 27 établissements et dispositifs dans le sud-ouest, dont 18 en Occitanie, plus de 800 familles accompagnées. La fondation compte 7 établissements scolaires à Toulouse et dans les environs, allant de la maternelle au lycée, et est particulièrement investie dans la prévention et la prise en compte du décrochage scolaire et de la violence.
Face à la gravité et à la complexité des situations de violences en milieu de scolaire, les professionnels d’Apprentis d’Auteuil aident les jeunes à trouver leur voie et construire sereinement leur avenir grâce à un accompagnement adapté et personnalisé. Depuis plusieurs années, la fondation construit ou adapte des solutions pour prévenir et lutter contre ces formes de violence. Sensibilisation, formation, médiation, ... autant d’actions qui
portent aujourd’hui leurs fruits auprès des jeunes accompagnés par Apprentis d’Auteuil. Des solutions et des mécanismes qui peuvent et devraient être déployés largement pour contribuer à réduire durablement les faits de violences en milieu scolaire en France et leurs impacts nocifs sur les jeunes comme sur les adultes.
« A Apprentis d’Auteuil, nous sommes convaincus qu’il n’existe pas de possibilité d’éducation respectueuse de l’enfant et porteuse d’avenir pour lui, dans un climat de violence. C’est vrai à la maison, c’est vrai à l’école. En tant qu’acteur engagé, protéger les enfants et leur offrir un cadre de vie et de travail sécurisant c’est notre première responsabilité. » indique Pascale Lemaire-Toquec, directrice des ressources éducatives et accompagnement métiers à Apprentis d’Auteuil.
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