Le public était venu en nombre mercredi soir salle polyvalente pour assister à la première du spectacle de la formation Pink City Orchestra et de la compagnie de danse Les étoiles occitanes, "Les étoiles du cinéma".
25 artistes sur scène, musiciens, danseurs, chanteurs, ont offert au public enthousiaste une rétrospective de l’histoire du cinéma de plus de deux heures.
Que l’on soit cinéphile averti, fin mélomane ou simple curieux, mercredi soir, tous les spectateurs sont repartis le sourire aux lèvres.
La formation a en effet proposé un spectacle original de haute qualité artistique qui a remporté l’adhésion du public.
De la musique, de la danse, du chant, de l’humour, tous les ingrédients étaient au rendez-vous pour faire se lever le public à l’issue de la prestation.
Retraçant l’histoire du cinéma de manière chronologique et internationale, le spectacle a débuté avec le thème de Autant en emporte le vent.
Les séquences se sont ensuite enchaînées présentées au préalable en quelques mots par les chanteurs livrant au passage quelques anecdotes cinématographiques.
Photo François Macé
L’orchestre interprétait des pièces légendaires parfois chantées et le plus souvent chorégraphiées.
C’est ainsi que pour illustrer Les temps modernes de Charlie Chaplin puis Le magicien d’Oz de Victor Fleming, les chanteurs ont respectivement interprété Titine chanté par Charlot dans un charabia pseudo-italien et Somewhere over the rainbow qui consacrera Judy Garland.
L’arrivée du cinéma parlant sera évoquée avec le cultissime Chantons sous la pluie de Gene Kelly et Stanley Donen à travers l’inoubliable séquence au cours de laquelle Gene Kelly virevolte autour d’un lampadaire.
Après cette séquence légère, l’orchestre change de registre avec l’évocation de la démesure hollywoodienne grâce à la puissance de la musique de Elmer Berstein dans Les dix commandements de Cecil B.DeMille
Face à la débauche de moyens des peplums américains, le suspense et l’intimisme sont évoqués à travers deux génies du cinéma Alfred Hitchcock et Roberto Fellini qui ont respectivement fait confiance à deux compositeurs d’anthologie Bernard Hermann et Nino Rota.
Impossible de faire l’impasse sur la comédie musicale aux 10 oscars dans une histoire du cinéma, West Side Story bien entendu et son compositeur Leonard Berstein.
Cette séquence abondamment chorégraphiée fut suivie de l’inoubliable thème musical évoquant l’immensité désertique et la grande aventure de Maurice Jarre dans Lawrence d’Arabie de David Lynn.
Retour en France avec les parapluies de Cherbourg de Jacques Demy et le compositeur Michel Legrand et les films de Louis de Funes qui en pianiste émérite et fin mélomane choisissait avec soin ses compositeurs qu’il s’agisse de Fantomas, de Rabbi Jacob, des gendarmes ou de la soupe aux choux !
L’incontournable James Bond fut à l’honneur à travers la chanson titre Thunderball interprété à l’origine par Tom Jones.
On fit ensuite un détour chez Sergio Leone et Francis Ford Coppola avec son adaptation du Parrain qui consacra le jeune Al Pacino.
L’évocation de Star Wars de Georges Luckas donna lieu à une savoureuse imitation d’un Wookie par un musicien très probablement fan de la saga et de son compositeur John Williams.
Un détour par Saturday Night Fever donna aux musiciens et aux danseurs l’occasion de se transformer en Bee Gees.
Passer des Bee Gees à Rambo, il fallait oser, la troupe l’a fait en interprétant le thème du guerrier de Jerry Goldsmith.
Le voyage cinématographique s’est poursuivi de Steven Spielberg à Tarentino en passant par la comédie romantique Quand Harry rencontre Sally et Robin des Bois avec Kevin Costner.
La troupe a offert enfin au public un final magistral avec Hey Pachuko extrait de The Mask , un final qui a fait se lever les spectateurs pour ovationner la troupe.
Bravo à la Communauté de Communes d'Artagnan en Fezensac pour avoir proposé cette première dans le cadre de son programme d'animation du territoire.
Souhaitons longue vie à ce spectacle qui devrait prochainement entamer une belle tournée.
Photo François Macé