L'oublié du projet de rénovation des Promenades

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Le kiosque redevient un lieu de vie pour le plaisir de tous

Arthur Naples qui fut maire seulement deux ans, comme le rappelle la plaque qui figure dorénavant sur  sa maison natale située place d'Armes devenue de nos jours la place Saint Pierre, a été à l'origine de la création du kiosque à musique. Pendant sa mandature, il a transformé la ville en une cité d'art et de culture. À son initiative, associé à Messieurs Tournon et Carrot, présidents des associations musicales locales, le kiosque apparut sur ce qu'on nommait alors les Promenades condomoises, sous la mandature d'Alexandre-Joseph Laterrade. On était à la toute fin du XIXe siècle.

Depuis sa construction, ce lieu voué à faire découvrir la musique au plus grand nombre de citoyens possible, s'il a rempli très longtemps sa vocation première, était tombé peu à peu en désuétude.

Trop longtemps oublié, même passé inaperçu lors de la rénovation des allées, sa restauration n'avait pas été prévue dans le projet global initial sans doute que son délabrement n'était pas flagrant alors. Pourtant, avec l'embellissement des allées, il resurgit comme pour dire : "je suis là, j’existe, je fais partie de l’histoire, je mérite une restauration."

Jean-François Rousse, maire de Condom, en ce samedi 28 août, journée inaugurale du kiosque réhabilité, précise dans son discours : "C’est ainsi que sur ma proposition, attachés que nous sommes à la sauvegarde de notre patrimoine, par délibération en date du 3 décembre 2020, le conseil municipal a décidé, à l’unanimité et de façon pertinente, cette opération de réhabilitation."

Ainhoa Biben-Dumartin, la maire junior, Gisèle Biémouret, députée du Gers, Jean-François Rousse, maire de Condom, David Taupiac, maire de Saint-Clar, assistant en sa qualité de conseiller régional représentant Carole Delga, présidente du conseil régional d'Occitanie, Gérard Dubrac, conseiller régional, Gilles Mourot, deuxième adjoint, Françoise Martinez, première adjointe, et Maxime Castelnau, conseiller délégué.

Toutes ses personnalités rassemblées ont donc assisté au moment, toujours solennel, de la découpe du ruban tricolore.

David Taupiac, représentant  Carole Delga, n'a pas manqué de rappeler, comme l'avait déjà signalé Jean-François Rousse, la participation de la Région pour un montant de 22.595 euros, au financement global de cette rénovation. La Région ayant aussi accordé une subvention pour les travaux des Allées. Il confirme que les élus du territoire, depuis de nombreuses années, ont pris la mesure de tous les dispositifs d'aides que la région met à leur disposition.

Ces différents dispositifs viennent appuyer la volonté des élus et accompagner les thématiques chères à la région comme le tourisme et l'économie touristique ; la Ténarèze avec notammment les Chemins de Saint-Jacques est un territoire très porteur, Condom bénéficiant d'un patrimoine particulièrement riche permettant d'attirer ainsi les visiteurs.

Le kiosque, redevenu un élément central et un lieu attractif, va offrir une infrastructure permettant aux animations culturelles de la cité de bénéficier d'un endroit privilégié.

L’Orchestre de Poche - le Journal du Gers vous l'a présenté en détail dans un article récent [cliquez pour y avoir accès] - a ouvert - ce qu'il faut espérer - le premier concert d'une longue série à venir. Ce choix s'est naturellement imposé puisqu'il effectue une tournée d'été autour des kiosques de la région Occitanie. Leur prochain concert les conduira auprès du kiosque de Najac, en Aveyron, le 10 septembre.

Les onze musiciens de l’Orchestre de Poche ont transporté en Amérique du Sud le public présent, assis au plus près ou debout. Bruno Coffineau, accordéoniste, chef de musique, s'est transformé en conteur pour faire voyager les spectateurs dans toute l'Argentine.

En harmonie avec leurs instruments, crescendo, descrescendo, silences,  les musiciens ont su exprimer leurs émotions tout au long de l'histoire de ce grand fleuve, le Paraná. Ils ont repris dix thèmes instrumentaux et trois chansons influencés par les sons, les couleurs, les odeurs d'un périple partant de la frontière du Brésil jusqu'à l'embouchure du fleuve dans l'océan Atlantique, au nord de Buenos Aires.

De la flûte traversière au trombone, de la clarinette à l'accordéon, les morceaux de musique, les chants ont capté l'attention de tout l'auditoire.

Le public est revenu enchanté de ce voyage improvisé. Il reste à tous à retrouver régulièrement le chemin du kiosque, facile à repérer au milieu des allées, avec sa lyre, trônant au sommet de son toit pour rappeler sa vocation première : la musique pour tous.

Photos Marc Le Saux

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