Sarousse, une ourse, introduite dans les Pyrénées françaises en 2006, a été abattue par un chasseur sur le versant espagnol.
Le gouvernement de la province espagnole d'Aragon l'a confirmé Sarousse a été tuée par un chasseur dimanche après-midi au cours d'une battue aux sangliers, dans la vallée de Bardaji, dans la province de Huesca. Selon la version de l'homme, rapportée dans la presse espagnole, celui-ci se serait senti menacé. Malgré ses cris l'animal continuait d'avancer. Il aurait fait feu à trois reprises en tir rapproché. La Guardia Civil a ouvert une enquête et a recueilli les déclarations du chasseur et de ses compagnons.
L'ourse, était âgée de 21 ans, elle provenait de Slovénie. Elle avait été réintégrée en 2006 dans la partie française du Val d'Aran. Il semble qu'elle se soit installée en Espâgne depuis une dizaine d'année.
Trois ours retrouvés tués depuis le début de l'année
En avril Cachou, avait été retrouvé mort au fond d’un ravin sur le versant espagnol des Pyrénées. Selon les premieres constatations, des autorités locales l’animal aurait subi l’attaque d’un de ses congénères avant de chuter de 40 mètres. Coup de théatre le 20 novembre dernier, avec l’interpellation d’un agent de l’environnement du conseil général d’Aran soupçonné d’avoir empoisonné le plantigrade.
Un deuxième animal tué par balles dans le cirque de Gérac, sur les hauteurs d'Ustou (Ariège) a été retrouvé en juin. Le tireur n'a pas encore été identifié et le mystère reste entier malgré une récompense de 45 000€ promise par l’association Sea Shepherd. L'enquête est toujours en cours.
L'ours sujet de polémiques
Les associations françaises qui défendent la présence de l'ours dans les Pyrénées réclament une nouvelle fois le lâcher de nouveaux spécimens pour remplacer les bêtes tuées en s'appuyant sur les engagements du plan ours 2018-2028 ». Pour elles, les éleveurs exagèrent et attribuent à l’ours plus de brebis qu’il ne peut en tuer.
De nombreuses associations de chasseurs comme d'éleveurs s'opposent depuis les premières réintroductions à la présence de l'ours sur leurs territoires.
Cette troisième disparition va de nouveau attiser le débat entre pro et anti ours.