Lilie 4 pattes et compagnie  : les animaux « magiques » d’Aurélie

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Nous l’avions croisée il y a quelques semaines dans le hall de l’hôpital de Vic-Fezensac en train de rassembler ses quatre beaux chiens et ses cages contenant ses lapins et ses colombes.

Sa présence insolite nous avait interpellés et nous avions pris ses coordonnées pour la contacter.

C’est ainsi qu’Aurélie Ingres s’est volontiers prêtée au jeu de l’interview.

 

Journal du Gers : Aurélie, pouvez-vous vous présenter et présenter votre activité à nos lecteurs ?

Aurélie : Je suis éducatrice canin sur mon terrain dans le 82 depuis 5 ans et je me suis lancée dans l’activité de la médiation animale dans les maisons de retraite depuis 2 ans et demi en complément de mon activité principale d’éducatrice.

Je vis dans le Gers à côté de Gimont mais mon terrain est dans le 82 à côté de Saint-Clar.

Mon entreprise s’appelle Lilie4pattes§cie et j’ai une page professionnelle facebook.

Journal du Gers : Où intervenez-vous avec vos animaux ?

Aurélie : J’interviens dans les maisons de retraite (Vic, Eauze…) - pas en ce moment en raison du covid ! - mais je peux aussi intervenir dans des établissements spécialisés auprès de personnes handicapées, dans les centres de loisirs et dans les écoles comme cela m’est déjà arrivé.

J’avais fait découvrir la race beauceronne dans une école.

Je peux aussi intervenir dans les écoles ou centres de loisirs pour faire découvrir le sport canin, l’Agility, qui consiste à faire évoluer un chien, sans laisse ni collier, sur un parcours composé d'obstacles divers (tunnels, piquets, balancelles, haies...)

Journal du Gers : Pour travailler dans la médiation animale, une habilitation est-elle nécessaire ?

Aurélie : Oui, il faut être habilité par la chambre d’agriculture et la DSV (Direction des Services Vétérinaires). On passe des tests avec ses animaux pour être agréé pour intervenir.

Journal du Gers : Quels sont les animaux qui vos accompagnent ?

Aurélie : J’ai 4 chiens une beauceronne, deux Husky croisés Beauceron et une Husky croisée Bordères, une furette, 9 lapins, 4 colombes, 4 cochons d’Inde et 1 poney qui intervient à la belle saison. Tous mes animaux sont apprivoisés.

Journal du Gers : Pourquoi le choix de ces animaux-là ?

Aurélie : Cela s’est fait un peu comme ça. La furette par exemple est arrivée cette année, elle a tout juste 4 mois, elle n’a fait que deux interventions pour l’instant.

Après, je reste dans les animaux « de ferme », les animaux qui étaient dans les maisons autrefois comme les chiens, les furets que l’on utilisait pour chasser…

Je ne vais amener ni souris, ni rat, ni serpent !

Journal du Gers : Et pas de chat ?

Aurélie : Les chats, j’en ai à la maison mais un chat est très difficile à dresser. Il peut griffer, vite s’énerver...

Journal du Gers : En quoi consistent vos interventions ?

Aurélie : L’objectif est d’apporter du sourire aux résidents. La plupart des personnes âgées ont eu des animaux domestiques chez eux et la présence des animaux leur redonne de la joie.

Certaines ont des difficultés motrices et quand elles ont un animal sur elles, tout d’un coup, tout se débloque !

Les résidents les caressent, les brossent, prennent les colombes dans leurs mains...

J’interviens aussi dans les services Alzheimer avec un chien ou un lapin qui apportent de l’apaisement aux personnes qui sont parfois agitées.

Journal du Gers : Est-ce que vous intervenez avec tous vos animaux en même temps ?

Aurélie : Au début, je démarre en salle avec les lapins, les cochons d’Inde et les chiens et lorsqu’on lâche les colombes, les chiens sortent et sont au repos.

Je tourne avec les animaux car ce sont des « éponges » que l’on doit ménager.

Journal du Gers : Quand vous lâchez les chiens dans la salle commune, vous les dirigez vers tel ou tel résident ?

Aurélie : Non, les chiens sont en liberté dans la salle, ce sont eux qui choisissent vers qui ils souhaitent aller, je ne les force pas.

Journal du Gers : Le poney n’intervient qu’à l’extérieur ?

Aurélie : Non, nous faisons aussi des visites en chambre ! Il prend l’ascenseur !

C’est un poney magique !

Journal du Gers : Combien de temps durent vos interventions ?

Aurélie : Elles durent 1 heure et quart environ.

Souvent, quand il y a des bénévoles, je laisse les petits animaux en salle sous leur surveillance et je pars en chambre avec d’autres animaux ou dans le service alzheimer.

Journal du Gers : Vous intervenez seule ?

Aurélie : Oui, sauf quand j’amène le poney. Là, je suis accompagnée mais dans ce cas, je n’amène pas les chiens.

Journal du Gers : Pourquoi avez-vous fait le choix de cette activité en plus de votre profession d’éducatrice canin ?

Aurélie : Je viens de la campagne, j’ai toujours été en contact avec les animaux et j’ai toujours été proche des personnes âgées, en particulier des mes grands-parents qui sont agriculteurs à la retraite.

J’ai eu envie de rapprocher les deux en apportant du bien-être aux personnes âgées avec mes animaux.

Journal du Gers : Est-ce que vous prévoyez d’intervenir auprès d’enfants dans les hôpitaux ?

Aurélie : Oui, tout à fait, je souhaite développer cette activité qui me plaît beaucoup.

Mais à l’heure actuelle, avec la crise sanitaire, c’est difficile !

Journal du Gers : Auriez-vous quelques anecdotes à nous raconter ?

Aurélie : Quand j’ai commencé mon activité, j’ai été un peu surprise par certaines réactions de résidents qui se mettaient à hurler ou à pleurer à la vue des animaux ! Au début, je ne savais pas trop comment gérer ! Ensuite, on se met à discuter avec les personnes qui nous racontent par exemple que quand ils sont partis en maison de retraite, leurs chiens ont été placés d’où l’émotion ressentie à la vue des miens.

C’est très touchant. Il m’arrive de pleurer...

Journal du Gers : Est-ce que justement ce n’est pas compliqué de gérer son temps quand les personnes se lancent dans des confidences ?

Aurélie : Non, pas vraiment, car quand elles sont avec les animaux, elles sont vraiment avec eux et profitent au maximum de l’instant présent.

Journal du Gers : Et une anecdote amusante ?

Aurélie : Quand je me rends dans une maison de retraite à Eauze, mes chiens systématiquement se dirigent vers la même chambre et montent tous sur le lit et se collent contre la personne, peut-être parce qu’ils ressentent que cette personne a besoin de davantage d’affection.

N’hésitez pas à contacter Aurélie qui est ouverte à toute proposition d’intervention extérieure, pour de la médiation animale en maison de retraite, Ehpad, hôpital, établissement spécialisé ou pour la découverte de l’Agility, sport canin, dans les écoles, centres de loisirs…

 

Lilie4pattes§cie

Aurélie INGRES

06 80 61 72 07

[email protected]

Page facebook : Lilie4pattes§cie

Crédit photos : Lillie4pattes§cie

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