Samedi, devant les marches de la Mairie, Patrick Fanton Maire de Mirande et ses conseillers municipaux, en présence d'autres élus de la Communauté de Communes, de Francis Dupouey conseiller départemental, de Jean Luc Yelma, conseiller régional, ont rendu hommage à Samuel Paty, professeur sauvagement assassiné pour avoir fait son devoir.
Le savoir et le courage du professeur Samuel Paty "tombé parce qu'il avait fait le choix d'enseigner, assassiné parce qu'il avait décidé d'enseigner à ses élèves à devenir citoyens". Un homme qui "aimait les livres et le savoir plus que tout" et qui était un enseignant "humble", "bienveillant" et "soucieux de respecter toutes les religions". Un professeur "de ceux que l'on n'oublie pas". avait dit le président Emmanuel Macron.
Même si peu de Mirandais se sont déplacés ce samedi, essentiellement des enseignants, actifs ou retraités, de jeunes parents et leurs enfants, gageons que l'image de Samuel Paty restera à tout jamais dans les esprits.
Patrick Fanton a employé des termes forts sans langue de bois dans son message :
- Nous sommes ici, pour rendre hommage à un homme cruellement assassiné.
- Nous sommes ici pour rendre hommage à un père de famille sauvagement assassiné
- Nous sommes ici pour rendre hommage à un enseignant, effroyablement assassiné.
- Nous sommes ici pour rendre hommage à Monsieur Samuel Paty.
Une fois de plus, dans notre Pays, l’obscurantisme, le fanatisme, la bestialité a encore frappé.
Après Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, le Bataclan et la mitraille des cafés parisiens, le prêtre Jacques Hamel, égorgé le 26 juillet 2016, dans sa 86e année, dans sa propre église, après les niçois écrasés par un camion, voilà maintenant qu’un professeur, aimé de ses élèves, qui les instruisait sur la liberté de pensée, sur la liberté d’expression, est décapité sur la voie publique.
Samuel Paty est mort, car on a laissé les réseaux sociaux se déchainer contre lui réalisant un véritable lynchage médiatique, un parent d’élève y appelant même l’éducation nationale à le limoger. Samuel PATY avait d’ailleurs déposé une plainte au commissariat de sa ville. On a appris ensuite qu’un iman voulait venir négocier le contenu de ses cours, et puis on a su que des adolescents, contre de l’argent, l’ont désigné au tueur.
Les éternels deniers des Judas.
Ce crime ignoble s’est passé en France, Pays des droits de l’homme, Pays dans lequel, il faut maintenant protéger nos pompiers lorsqu’ils interviennent car ils sont souvent menacés et même caillassés, Pays dans lequel les forces de polices se font attaquer, Pays dans lequel les maires sont de plus en plus souvent injuriés et quelquefois eux aussi physiquement agressés.
La doctrine, « surtout ne pas faire de vague », nous a conduit à cet état de déliquescence de notre société, en sortir sera long et difficile, mais les français ont gagné des combats plus difficiles et ne cèderons pas à ceux qui tentent de détruire les piliers de la République.
Mais la France, c’est la bouteille de vin que l’on partage entre amis, la baguette de pain, le droit de flirter, de s’habiller à la mode, court ou long, de lire le livre que l’on souhaite, d’écouter la musique que l’on aime, de fumer, de rire, et de se moquer de qui l’on veut avec tact et mesure bien sûr. Cette liberté de vie, bien entendu, ne convient pas aux fanatiques religieux. Cette liberté nous l’aimons et nous la défendrons, ce Pays nous l’aimons et nous le défendrons.
Voltaire nous a dit un jour : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrais pour que vous ayez le droit de le dire ».
Nelson Mandela nous a dit un jour : « l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ».