Baisse de la mortalité routière en mars dans un contexte de forte diminution des déplacements

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Bilan de la sécurité routière

En mars 2020 en France métropolitaine, selon les estimations de l'Observatoire national interministériel à la sécurité routière (ONISR), 154 personnes sont décédées sur les routes, contre 255 en mars 2019, soit 101 personnes tuées en moins (- 39,6%).

Tous les indicateurs sont à la baisse :

  • Le nombre d'accidents corporels s'établit à 2 443 contre 4 298 en mars 2019, soit 1 855 accidents corporels de moins (- 43,2%).
  • 2 965 personnes ont été blessées contre 5 326 en mars 2019, soit 2 361 personnes de moins (- 44,3%).

La baisse de la mortalité routière enregistrée en mars 2020 s'inscrit dans le contexte de la mise en place du confinement à partir du 17 mars 2020 qui a bien évidement fortement réduit l'ensemble des déplacements. Cette baisse concerne la plupart des usagers, notamment vulnérables. En revanche, le nombre de morts dans la catégorie des conducteurs professionnels de véhicules utilitaires ou poids lourd ne baisse pas.

La mortalité routière du premier trimestre de l'année 2020 est par conséquent elle aussi à relativiser au regard du contexte de confinement et de gestion de crise liée au Covid-19. Ainsi, selon les estimations provisoires de l'ONISR, 636 personnes seraient décédées en 2020 contre 746 en 2019, une baisse de - 15% soit 110 personnes tuées en moins, et 80 personnes de moins par rapport à la moyenne sur 5 ans (2013-2017). Les automobilistes, les piétons et les cyclistes principalement bénéficient de cette baisse notable.

Des excès de vitesse en augmentation

Cependant, si les déplacements routiers ont considérablement diminué, les forces de l'ordre et les radars constatent un nombre inquiétant de grands excès de vitesse, Ainsi, à titre d'exemple, les grands excès de vitesse, supérieurs à 50 km/h au-delà de la vitesse autorisée, enregistrés par le seul contrôle automatisé pendant la semaine du 30 mars au 5 avril ont connu une augmentation de 12 % par rapport à la dernière semaine avant le confinement (9 au 15 mars). Les comportements irresponsables sur les routes sont aussi dangereux dans cette période qu'en temps normal. Ils sont susceptibles d'accroître le nombre de blessés conduits dans les services d'urgence hospitaliers dans le contexte d'une extrême mobilisation des personnels de santé pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire actuelle.

La Délégation à la Sécurité routière rappelle que les forces de l'ordre mobilisées dans le cadre du respect des mesures de confinement ont également pour mission de sanctionner les infractions routières. Elle appelle les usagers de la route, autorisés à circuler dans le cadre défini par le Gouvernement, à faire preuve d'un grand esprit de responsabilité, tant dans le respect des obligations sanitaires que dans la nécessaire prudence sur nos routes.

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