Durant la triste période que nous traversons,
je dois bien m’occuper (et je ne suis pas le seul !),
le corps au jardinage, l’esprit à la lecture et/ou à l’écriture…
L’envie m’a pris d’aligner quelques mots, créer de pauvres rimes...
Je vous laisse découvrir, n’en demandez pas trop !
Futilité résiliente
Nous allions au travail, nous avions des projets,
Pestant contre le temps ou le chef de chantier.
Le printemps arrivant, comment imaginer
Qu’un virus de Chine pouvait nous impacter ?
Après bien des discours et des hésitations,
Le Président parla et prit résolution.
Le rythme de nos vies serait bien chamboulé,
Nous devions obéir et rester confinés.
Le malheur annoncé nous semblait irréel.
Nous serions les plus forts, nous pensions immortels,
Mais devant l’incurie de tous nos dirigeants,
Le doute s’installa, qu’en était-il vraiment ?
Souvent sans protection, nos soignants se dévouent,
Travaillent sans repos et font face debout.
Jusqu’à quand tiendront-ils et seront-ils atteints ?…
Nous pourrions craindre alors de pires lendemains.
Merci à tous les gens qui redoublent d’ardeur.
Soigner, nourrir, porter, chercher et fabriquer...
Ne serions rien sans eux qui, dépassant leur peur,
Se lèvent chaque matin pour aller travailler.
Qu’attendre des infos et de tous les médias ?
Ils égrènent les morts et confortent nos maux.
Mieux que les politiques, la recherche en labo
Nous laisse un peu d’espoir pour gagner le combat.
Comme il doit être lourd et quelle cruauté
De perdre un être cher, ne pas l’accompagner !
Sans famille, sans deuil et le cercueil fermé,
Ne restent plus alors que les yeux pour pleurer.
J’ai envie de sortir et de vagabonder,
Envie de m’approcher plutôt que m’éloigner…
Si je prends soin de toi, tu prendras soin de moi.
Je veux te respecter, je reste donc chez moi.
Je serai là demain, les jours seront meilleurs.
Nous nous retrouverons, voisins, parents, amis,…
Nous pourrons festoyer et sourire à la vie,
Rejeter l’anxiété, retrouver le bonheur.
Yves Libault, Puygouzon (81)
Le 6 avril 2020
