Le whisky produit dans le Gers est encore une rareté. Mais voici que Michel Miclo, producteur du Bas-Armagnac Veuve Goudoulin, à Courrensan, s’y met, lui aussi, avec son maître de chai, Aurélien Laye. Et c’est une diversification qui vaut le détour...
Ils ne partent pas à l’aveuglette : Michel Miclo est issu d’une famille alsacienne implantée dans les Vosges, à Lapoutroie, où elle distille des alcools de fruits depuis longtemps et aussi du whisky alsacien (1). Pour ses whiskys, Goudoulin se fournit en malt d’orge auprès d’une brasserie et en tire son eau-de-vie. Les whiskys Goudoulin sont élevés trois ans en barrique d’armagnac.
Pour lancer leurs deux whiskys, Michel Miclo et son maître de chai ont invité, le 5 août, des cavistes et des restaurateurs à qui ils ont fait les honneurs de la dégustation, après une visite commentée du chai d’armagnac.
Le single malt et, plus tard, le tourbé
Le single malt est réputé pour être le whisky le plus noble de tous. Le single malt Goudoulin a été vieilli pendant trois ans dans des barriques d’armagnac : la douceur du fût d’armagnac supprime la brutalité originelle du whisky et celui-ci est très agréable. À comparer peut-être avec certains vieux bourbons. C’est un whisky rond et long en bouche.
« Il y a beaucoup de bons connaisseurs du whisky en France », nous dit Michel Miclo. Il faut donc leur proposer des produits haut de gamme. C’est à l’intention de ces amateurs qu’il lance aussi un whisky tourbé, très différent du single malt. Il est plus incisif et possède déjà, lui aussi, une belle longueur en bouche avec des parfums d’orge issus du malt. Mais il ne sera disponible que dans environ un an. D’autres produits sont aussi en projet.
(1) Welche’s whisky.