Samedi 13 juillet: la fête du quartier du Barry

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Autrefois, plusieurs quartiers de Vic avaient leur fête : Petit Trou à côté de l'église, le Foirail place Mahomme, le quartier des Capucins.

Mais seule la fête du quartier du Barry a retrouvé ses marques pour des journées de fête auxquelles participent tous les habitants du quartier.

Cette année, ils vous offrent un vide-grenier, rue Jean Jaurès (06 16 82 12 24), une randonnée d'environ 8 km à 9 h (inscription à l'office de tourisme 05 62 06 34 90), goûter et jeux pour les enfants à 16 h 30, structure gonflable et tombola tout au long de la journée, bal à 22 h avec l'orchestre Denis Marsan.

Le point fort de la journée sera à 20 h le repas poulet basquaise (s'inscrire auprès des organisateurs)

Un court rétro sur le quartier

Ce quartier eut toujours un caractère révolutionnaire comme l'indiquent certains panneaux de liberté, d'indépendance accrochés en bonne place par un habitant Louis Cabanne. Les historiens ont en effet reconnu la vaillance des gens du quartier qui osèrent faire front à l'intendant D'Étigny qui voulait crever leur quartier pour y faire passer la route nationale actuelle. Il dut revoir sa copie et supporta mal cette révolte. Aussi lança-t-il aux habitants: "Habitants du Barry, dans la merde vous êtes nés, dans la merde vous resterez".

Mais la restauration de ce quartier, son embellissement, mais aussi l'esprit de solidarité furent une belle réponse à l'intendant.

C'était un quartier où l'on vivait à l'ancienne et qui comportait des personnages typiques.

Louis Lagravère, rigoureux historien mais aussi  excellent conteur, nous les présentait quand on faisait une pause sur le banc devant la tour Saint-Jacques.

Il a notamment fait le portrait de personnages qui donnaient une idée de ce qu'était ce quartier, comment on y vivait dans l'indépendance, dans la joie, avec un esprit bien gascon et avec des relations humaines fortes.

Parmi les petits métiers, on trouve Madame Planté surnommée la Panthère dont le mari était ferrailleur. Elle était chiffonnière. Elle ouvrait son commerce le vendredi, une boutique pleine de puces et de peaux de lapin dont elle faisait commerce.

Marmoulet le photographe faisait poser devant un grand parapluie de berger et quelques jours plus tard, il livrait la photo qui était refusée par tous les services d’état.

En période d’élection, il devenait chanteur électoral et chantait dans les marchés des couplets contre les conservateurs.

Le Barry avait aussi sa salle de bal située au-dessus de l’église du Haut Maguit. Elle était tenue par une femme autoritaire, la Cateau. La fréquentation était excellente, seuls les bourgeois n’y allaient jamais.

Ficelle vendait l’almanach de Gascogne et des billets de loterie. On raconte qu’il avait gagné une forte somme et qu’il aurait financé la première sirène. Il couchait tout de même avec son âne.

La Lagagnouse qui vivait avec Cassajous avait des formes parfaites. Elle posera nue comme modèle pour remplacer la statue de la Bacchante sur les allées Gabarrot qui avait été raflée par les Allemands.

C’est peut-être à cause de Cassajous qui disait-on avait volé le tabac de la Croix Rouge qu’elle avait dû faire la statue sur le piédestal des allées Gabarrot.

Louis Lagravère avait encore bien d’autres portraits à peindre que complétaient d’autres habitants du Barry comme Louis Cabanne.

Il concluait en disant : «  L’esprit du Barry d’hier, c’est aussi celui d’aujourd’hui, celui de demain ; nous le confierons à nos enfants pour qu’ils le gardent et le perpétuent. »

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