A Vic-Fezensac, sur la place du Foirail, il est allumé tous les ans par la doyenne du quartier et le maire.
La musique municipale est présente et on déguste des merveilles en buvant du vin blanc comme ce fut le cas, ce dimanche, à la tombée de la nuit.
Autrefois, les paysans allumaient le feu de la St-Jean et c'était à celui qui aurait la plus belle flamme ou celle qui durerait le plus longtemps.
Quand la flamme tombait, on étalait un lit de braises et on y faisait cuire de l'ail de l'année récemment arraché.
Ce n'était pas très bien vu par les anciens qui prétendaient qu'il fallait avant la cueillette y laisser passer la rosée de la St-Jean.
Cette rosée solsticiale était attendue pour faire des plantations.
Certains traçaient les sillons la veille de la St-Jean mais n'y mettaient les graines (haricots, petits pois, courgettes) que le jour de la St-Jean.
On se souvient qu'autrefois, à la campagne, la pharmacopée était surtout une collection de plantes sauvages récoltées justement dans la nuit du 23 au 24 juin avant le lever du soleil.
A Bazian, un petit vieux, Petiton, avait le plafond de sa cuisine garni de plantes salvatrices. Il n'y avait pas d'étiquettes mais il les connaissait toutes et savait pourquoi il fallait les utiliser.
Il y avait également une tradition pour lutter contre la foudre. On ramassait, quand le foyer était presque éteint, une branche à demi-consumée et on la plaçait avec le cierge de la première communion de l'enfant de la maison.
On ramassait aussi la cendre du feu de la St-Jean et on la répandait dans le jardin pour faire fuir les escargots, les limaces et les insectes prédateurs.