Randonnée de la GV vicoise du mardi 28 mai autour de Saint-Jean-Poutge

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Saint-Jean-Poutge est un village construit au croisement de deux routes, celle de Bayonne tracée par D’Etigny et la route qui conduit aux Pyrénées.

Le plan du village se modifia en fonction de l’arrivée des gabarres sur la Baïse, Saint-Jean étant le port final du trajet.

Le nom Saint-Jean-Poutge vient de son patron Saint-Jean suivi de Poutge qui veut dire friches, landes, genêts.

C’est un village vivant avec deux mécaniciens agricoles, un multi-services, un restaurant, un garage pour poids lourds.

Jusqu’en 1941, il y avait à Saint-Jean-Poutge, deux foires par mois.

Une école qui comptait une cinquantaine d’élèves, en 1934, était installée dans un bâtiment privé.

En 1955, on construit le groupe scolaire actuel qui est occupé par un RPI.

Les habitants sont très actifs et constituent de nombreuses associations.

La fête locale avait lieu au croisement des routes. Le préfet l’interdit en 1962 et c’est alors que la commune acheta l’espace de la Cale pour implanter la fête.

Le moulin construit au XIIIème et XIVème siècle était la propriété des religieux qui l’ont vendu à M.Daubas qui le céda ensuite à la famille Dauzères. Le système d’animation des meules était remplacé par des turbines qui donnaient plus d’intensité et on pouvait moudre davantage.

En 1913, vente du moulin à la famille Mouroux qui y installe une petite centrale électrique qui aurait pu éclairer tout le canton mais il y eut de nombreuses oppositions et il fallut attendre l’arrivée de l’électricité en 1940.

Il existait un autre moulin à Herrebouc.

À Herrebouc, est élevée également une tour pour protéger le moulin et les habitants aux alentours.

C’est une tour carrée qui mesure 16 mètres de haut avec des mâchicoulis sur les 4 faces.

Va débuter le trafic sur la Baïse en 1839, mais les bateaux ne vont que jusqu’à Condom.

La navigation arriva à St-Jean-Poutge en 1877.

L’important trafic est à l’origine de la création de commerces : hôtel Fezas, hôtel Dubos, café Gelas, épiceries, quincaillerie…

L’activité du port fut réduite par la crise du phylloxera et des crues qui firent des dégâts.

En 1814, Napoléon fit sauter le pont sur la Baïse. Cette opération se renouvela en 1944 quand les maquisards voulurent arrêter les Allemands.

L’église du hameau de Pléhaut possède une toile, « la crucifixion » réalisée par Pierre Thomire, élève de Delacroix. Elle orne le chevet. Une autre toile, « l’annonciation », décore la chapelle de la Vierge.

Des fouilles archéologiques

En 2009, un chantier de fouilles archéologiques débute à l’initiative de l’Auscitain Fabien Colléoni qui, après un long travail de terrain, a localisé le site d’un relais routier romain enfoui sous un champ de blé au lieu-dit « La Molère »

Cette station routière antique au franchissement de la Baïse se situait sur l’itinéraire de Bordeaux à Jérusalem.

Le bâtiment se présente sous la forme d'un rectangle flanqué d'une cour à l'arrière au sud, et de thermes du côté est. La fouille a permis de dégager l'aire de l'ensemble correspondant à deux courts de tennis.

Les travaux de 2010 et 2011 ont essentiellement porté sur la zone des thermes.

De par la qualité de ses équipements, on pense qu’il s’agissait là d’un relais haut de gamme.

D’après les archéologues, « il y a eu au moins cinq siècles de vie intense sur ce site ».

Malheureusement, les fouilles s’arrêteront en 2012 car le site ne peut pas prétendre devenir un lieu grand public avec visites organisées. Il resterait pourtant encore beaucoup à découvrir.

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