Petite guerre pour le siège d'un tribunal entre Nogaro et Plaisance

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Conférence D'Alain Lagors dans les causeries de la Mésange Bleue

L'histoire de la petite guerre que se sont livrés Nogaro et Plaisance pour le siège du tribunal a plus de deux siècles, elle était contée samedi au Cinéma Europe par Alain Lagors dans le cadre des causeries de "La Mésange Bleue".

Lors de la création des départements en 1790 le Gers était divisé en six districts ancêtres des arrondissements, dans quatre d'entre eux les fonctions administratives et judiciaires sont cumulées,

Nogaro chef-lieu administratif doit laisser plus malgré que bon gré le tribunal à Plaisance.

Ce sixième district était composé des cantons du Bas-Armagnac, alors que celui de Plaisance était en "Rivière-Basse" naturellement tournée vers la Bigorre avec des relations économiques anciennes.

Cette Rivière-Basse âprement disputée entre Bigorre et Armagnac lors de la formation des départements que Bertrand Barrère créateur des Hautes-Pyrénées veut ajouter à la Bigorre.

Il n'en obtiendra que la partie méridionale, l'autre reviendra au Gers, Plaisance ainsi que sept communes satellites qui l'entourent resteront gersoises contre leur gré mais les élus Gersois pour bien ancrer la Rivière-Basse septentrionale dans le département implanteront le tribunal à Plaisance.

C'est comme cela qu'était née la guerre entre Nogaro et Plaisance avec des offensives des premiers des ripostes des seconds à l'Assemblée Nationale, des fausses nouvelles qui courraient moins vite que de nos jours mais qui avaient provoqué la levée d'une armés hétéroclite de Plaisantins qui voulaient aller faire rendre gorge aux Nogaroliens.

La garde Nationale les arrêtait à Tasque mais il y avait eu un mort.

Le tribunal est resté à Plaisance, implanté dans un bâtiment originel du collège Pasteur,il fonctionnera jusqu'en 1800 jusqu'à la reforme du consulat.

Sa présence a contribué au fort développement économique de Plaisance qui a continué à demander son rattachement aux Hautes-Pyrénées.

Cinquante six personnes y compris de Nogaro ont écouté avec beaucoup d'intérêt Alain Lagors raconter cet épisode quelque peu méconnu de leur histoire.

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