Dès les premiers jours de son invention, l'Orgue Sensoriel (qui fait du grand orgue de Plaisance le premier au monde à pouvoir être joué par des capteurs de geste sans l'intermédiaire des claviers) avait attiré l'attention de Monseigneur Maurice Gardès. Il voyait dans l'accueil en musique de personnes en situation de handicap une "véritable vocation d'Eglise".
L'archevêque d'Auch avait émis le vœu qu'une messe puisse un jour être célébrée en confiant la partie musicale à des personnes handicapées.
Dimanche dernier le grand jour était arrivé pour une messe que l'évêque concélébra avec les Pères Marc et Pascal. Accompagnés par Gabriel Fourcade, neveu de Mickaël Fourcade, l'inventeur de l'Orgue Sensoriel, trois pensionnaires d'un établissement d'accueil de Lourdes prirent en charge les interventions musicales de cette célébration.
Grâce à différents capteurs de gestes ils ont réussi à piloter le grand orgue de Plaisance entraînant l'émotion de l'assemblée. Et quelle ne fut pas la joie des musiciens quand, spontanément, tous les présents se mirent à chanter en final sur l'hymne à la Joie qu'ils avaient commencé à jouer !
Monseigneur Gardès manifesta son enthousiasme d'avoir pu réaliser ce rêve que l'Orgue Sensoriel puisse également participer à la vie paroissiale.
Il formait le vœu que l'orgue de Plaisance puisse être pleinement accessible à toutes les personnes en situation de handicap en bénéficiant du financement que le budget participatif gersois permet aujourd'hui. La célébration de cette messe dominicale fut également haute en couleurs puisque l'église de Plaisance accueillait également des religieuses missionnaires Indiennes qui apportèrent au rituel habituel des chants et des offrandes caractéristiques de leur pays.