Les Harkis : une histoire à partager, une mémoire à honorer.

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Ce samedi, plus de cent personnes se sont retrouvées à Berdoues sur le thème « les Harkis : une histoire à partager, une mémoire à honorer », d’abord, pour une marche dans la forêt domaniale de Berdoues où les Harkis avaient travaillé. Dans les participants figuraient Mme Isabelle Sendrané, sous-préfète, Mr. Olivier Dupont, directeur de l’Onac, Mr. Louis Saint-Ygnan, délégué général du Souvenir Français, Mme Fatma Adda, conseillère régionale et bon nombre d’élus locaux...Les randonneurs étaient accompagnés de M. Bonnet et de M. Blanchet, gardes forestiers, qui leur faisaient découvrir la richesse de cette forêt et la nouvelle stèle remise en l’état par l’ONF en hommage à ces anciens soldats devenus des forestiers. Sur ce lieu empreint d’histoire, Yamina Arino descendante de Harkis a lu quatre poèmes écrits par les élèves du lycée agricole de Mirande Valentees. Un de ces poèmes a été primé au niveau national pour sa qualité mémorielle.

L’après midi ce fut une conférence-débat animée par Agnès Sajaloli directrice du mémorial de Rivesaltes. Elle a expliqué les grandes étapes de l’histoire de ce lieu conçu comme le plus grand camp d’internement du sud de la France en 1941 et 1942 où ont été internés des républicains espagnols, juifs, tsiganes, harkis et autres “indésirables” pour l’Etat français jusqu’en 1964. S’en suivit un temps d’échange passionnant avec la salle. Il a beaucoup été question du quotidien des harkis dans ce camp de transit, de la scolarisation des enfants, de la liberté de se mouvoir à l’extérieur du camp...mobilité limitée à la main d’œuvre masculine occasionnelle qui était rémunérée en avantage en nature...Cette après-midi fut ponctuée aussi des récits de vie de Harkis et de leurs descendants que Fatma Adda a dédiés à Anne Laybourne ancienne sous-préfète de Mirande à l’origine de la première édition de cette journée souvenir. Lus par Agnès Sajaloli, ils ont ému aux larmes le public. Le député Jean-René Cazeneuve présent toute la conférence n’a pas caché lui aussi son émotion. Les organisateurs fédérés en comité de pilotage (Etat, Onac, collectivités, lycées, associations d’anciens combattants, de mémoire et de randonneurs...) étaient très satisfaits de cette édition et pensent déjà à la suivante.

 

Pourquoi Mirande ? Pourquoi Berdoues ?

De 1962 à 1975, à Mirande, des hommes, des femmes, des enfants venant d'Algérie ont vécu dans un camp situé sur ce qui est aujoiurd’hui le boulevard des Pyrénées, au niveau du quartier du Caneron. 36 familles y ont séjourné, d'abord sous des tentes de l'armée puis dans des petites maisons. Les hommes travaillaient au camp de forestage à la forêt de Berdoues, les femmes restaient confinées au camp. Ne connaissant pas la langue française, elles sont restées en retrait.

Mirande fut le site gersois  pour accueillir un groupe de harkis.

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