Cinéma de l'Astarac

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Votre semaine cinéma du mercredi 22 au mardi 28 Août !!
Cette semaine dans votre salle, Los Angeles dans tout ces états, des dessins animées féeriques et un peu de politique... mais pour rigoler !!:))
 
MERCREDI 22 AOÛT A 20H30 Venez retrouver la famille De Chazelle 10 ans plus tard dans « NEUILLY SA MÈRE, SA MÈRE ».  La suite de « Neuilly sa mère » propose de faire le voyage inverse, c’est cette fois la famille De Chazelle qui se retrouve à quitter Neuilly pour Nanterre. Les films du  scénariste Djamel Bensalah (Le Ciel, les oiseaux et ta mère !) traitent de la jeunesse en prenant à contrepied la perception de la société sur le sujet. Il est à l’opposé des films qui montrent des banlieues à l’avenir sombre et sans perspectives, et donne une autre vision, plus drôle, plus colorée, qui aspire à créer du lien social et à jeter des ponts entre les communautés. "Là, je propose une approche plus actuelle, imprégnée du contexte social et politique du moment. » Djamel Bensalah  Cette suite change effectivement un peu de registre, comparé au premier film, en tirant assez plaisamment le fil satirique du carriérisme politique. Vous retrouverez donc Sami qui termine brillamment ses études de sciences politiques, et son cousin Charles de Chazelle en profonde dépression depuis la défaite de son idole Sarkozy… 
  
VENDREDI 24 AOÛT A 20H30. Dans un futur proche, une infirmière (Jodie Foster) agoraphobe et désabusée, malgré ses 1,61 m sous la toise, tient tête à des braqueurs et des assassins dans « HOTEL ARTEMIS » Une galerie de personnages décalés sont réunis dans un hôtel servant d’hôpital aux malfrats, les règles y sont simples : interdiction de se battre, de tuer ou de porter des armes, au risque d'être exclu. Autant le dire tout de suite, l’affiche de ce thriller d’anticipation est plutôt alléchante, par le casting qu’elle propose – Jodie Foster, Jeff Goldblum ou encore Dave « Drax » Bautista – et par son aspect résolument kitsch, prédisant un spectacle étrange et décomplexé, peut-être légèrement décalé. Une série B à l’ancienne ,  très 90’s, sorte de "robert-rodriguez-erie" se fantasmant en Tarantino d’anticipation. Les combats y sont parfaitement chorégraphiés et filmés, Sofia Boutella montrant encore une fois ( après « Atomic Blonde » ou « Kingsman ») l’étendue de ses talents dans ce domaine mais attention ici, la baston compte moins que la tension. Il sera moins question d'en mettre plein les yeux (Hotel Artemis a coûté deux fois moins que le premier John Wick ) dans un grand mouvement cartoonesque ou ultra-violent, que de plonger le spectateur dans un futur bizarroïde et rétro-futuriste. Il ne s’agit pas d’une grosse production mais d’un produit en dehors du système des studios et du premier film de Drew Pearce, co-scénariste d'Iron Man 3 et Mission: 
Impossible - Rogue Nation qui propose ici un thriller d’anticipation entre John Wick et Strange Days. Hotel Artemis amuse d'emblée par son atmosphère et son univers (Impossible de ne pas penser à l'hôtel Continental de John Wick). L'hôtel semble tout droit sorti d'une histoire à la Agatha Christie, avec ses moquettes, ses vieilles lampes, ses tapisseries ridicules et ses lumières basses. Le film s'amuse avec les stéréotypes et les transposent dans un univers futuriste. Une porte s'ouvre avec une technologie ultra-moderne tandis qu'une autre s'active avec un bouton caché comme dans le manoir de Cluedo, cet hôtel prend des airs d'attraction amusante. Le film est également doté d’une superbe BO alternant des morceaux des Mamas & Papas, Neil Young, Father John Misty ou Elyse Weinberg et une composition originale de Cliff Martinez, aux synthés classieux et étouffants.  « Ce premier film se révèle bien plus amusant, excitant et décalé que bon nombre de films du genre ». Ecran Large 
 
SAMEDI 25 AOUT A 20H30  une odyssée pédestre en film d‘animation « DESTINATION PÉKIN ! » Hymne aux familles recomposées : un jars blessé traverse la Chine, accompagné par deux canetons… Premier long métrage de Christopher Jenkins (il principalement œuvré dans le domaine des effets visuels via des titres très célèbres comme « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? »,  « La Petite sirène », « La Belle et la Bête », « Aladdin », « Le Roi lion », « Le Bossu de Notre-Dame » ou encore « Hercule »). Ce road-movie à plumes et à poils est doté d’une belle photographie pour un descendant appliqué à retrouver l’esprit fêlé du cartoon. « Certes, cette œuvre sur un jar immature et blessé, esseulé de ce fait, qui doit faire son long périple à pattes quand le reste de ses potes ailés ont migré par le ciel, n’a nullement l’originalité de son côté mais la comédie fonctionne particulièrement bien. Accompagné par deux petits canards orphelins, dont l’un particulièrement intrépide, le jar est au cœur d’un trio marquant, qui peut compter sur une tripotée de personnages secondaires pour séduire. L’humour est fécond dans les dialogues - irrésistible doublage aux jeux de mots particulièrement à-propos – (le magicienhumoriste Éric Antoine prête pour la première fois sa voix à un personnage d'animation), et dans les situations d’irresponsabilité de ce jar qui a beaucoup à apprendre. Outre l’humour gaillard, la tendresse n’est jamais bien loin dans cette épopée aux décors variés d’une Asie peu représentée dans le genre, entre marécages, grandes plaines ou caverne dantesque. »  A voir à lire 
 
MARDI 28 AOÛT A 15H, une héroïne de livres pour enfants part à la recherche de son dernier lecteur dans « LE VOYAGE DE LILA », un film d’animation aux couleurs flamboyantes pour rendre hommage à la nature et à la vie. Lila vit dans le monde merveilleux d’un livre pour enfants quand, soudainement, elle est enlevée à sa luxuriante jungle de papier. Elle découvre que seul Ramón, un petit garçon qui, il y a quelques années, aimait lire le conte de Lila, peut la sauver. Mais Ramón n’est plus un petit garçon, il ne croit plus au monde du merveilleux, il ne pense plus qu’à son ordinateur…  Ce dessin animé colombien de Eurozoom propose un style d’animation qui change de l’ordinaire, c’est coloré avec un graphisme simple au service d’images débordantes de joies de vivre (« un décor qui rappelle les toiles du douanier Rousseau » Télérama), teintées de la nostalgie du souvenir. « Puisque le livre de Lila est un livre pop-up, nous voulions que sa représentation dans le film ait clairement ce style et que, par sa forme, sa couleur et sa composition, cela soit différent du reste du film. Chacun des autres mondes du film a des symbologies différentes. La jungle, par exemple, qui parle de la mémoire du monde, est exubérante, ses formes sont courbes, elle est colorée et elle a beaucoup de brillance qui parle de magie. Soit le contraire de l'oubli, qui est un lieu de mort, presque monochrome, très plat dans le désert et industriel dans la forteresse. Il y a d'autre part Cali comme un intermédiaire de formes, de couleurs et de proportions qui agit comme un pont entre les mondes magiques… Une des choses que je voulais dire à travers cette histoire, c'est que la magie est autour de nous. » Propos de la réalisatrice Marcela Rincón González Une belle fable initiatique et symbolique sur les pouvoirs de la lecture, des récits et de la mémoire, à voir en famille à partir de 6 ans. Séance à l’initiative du centre de loisir de Mirande. 

MARDI 28 AOÛT A 18H00 "HOTEL TRANSYLVANIE 3: DES VACANCES MONSTRUEUSES" 
Le réalisateur Genndy Tartakovsky rempile pour la troisième fois sur la saga animée Hôtel Transylvanie. Dracula a besoin de vacances et sa fille lui réserve une croisière en famille dans des lieux branchés pour les monstres qu’ils sont : le triangle des Bermudes et Atlantis, cité engloutie, sont forcément des destinations de rêve pour ces hybrides dont la seule monstruosité réside dans leur différence physique d’avec les humains. C’est d’ailleurs sur une humaine, la capitaine du bateau Ericka que Drac va flasher… 
Après avoir étudier le rôle de père dans le premier, de grand-père dans le deuxième, Genndy Tartakovsky aborde le thème de la reconquête amoureuse après une longue période et comment cela est perçu dans une famille déjà construite (thème toujours abordé également celui sur le droit à la différence.) 
Les vannes fusent, tout autant que les situations cocasses. Le bateau s’emplit de créatures, plus nombreuses que jamais et prétextes aux gags.
Alors embarquez en toute sérénité, le rire sera au rendez-vous !


MARDI 28 AOÛT A 20H30 Un jeu de pistes à travers un Los Angeles riche en fêtes extravagantes, coïncidences et comportements troublants, « UNDER THE SILVER LAKE »  
Plus de 3 ans après son dernier chef-d'œuvre (It follows.), David Robert Mitchell revient avec un thriller hollywoodien néo-noir tragi-comique, sélectionné officiellement à Cannes. Selon son réalisateur, Under The Silver Lake traite de la pop culture, qui est désormais la seule culture dans laquelle nous baignons tous, et du sens caché de chaque objet qui la compose : "certaines choses se passent à notre insu, sous la surface de l’eau. Le film raconte l’histoire d’un jeune homme insatisfait qui retient son souffle pour aller nager dans ces eaux sombres". Le héros de film, Sam, est un jeune homme désœuvré qui trouve dans la disparition de sa voisine Sarah un sens à sa vie. Le réalisateur affirme que Sam ne se lance pas sur les traces de Sarah par amour mais "parce que la quête le stimule. Il veut croire en un monde rempli de mystères, de codes et de sens cachés – bien qu’il ait peur de ce qu’il risque de trouver". Le film emprunte les codes du film noir qui sont, d'après le réalisateur, les plus adaptés à la vision qu'il a de Los Angeles et de son histoire, "piscines ensoleillées, ombres obscures, passages secrets, jeunes filles de bonnes familles, meurtres mystérieux…l’imagerie iconique d’une ville bâtie sur des rêves et des images animées". Under the silver lake débute comme un thriller assez classique et très influencé par Hitchcock, puis, progressivement, le film devient de plus en plus onirique et fait penser au cinéma de David Lynch.  En effet sous ses airs de film d'enquête pop et schizophrène, l'histoire nous montre Sam (Andrew Garlfield), un éternel adolescent de 33 ans au chômage, en voie de clochardisation et épiant ses voisines tel un James Stewart, faisant la rencontre un beau jour de Sarah, une Marylin Monroe génération Y (Riley Keough ), dont la disparition soudaine sera le début d'une longue escapade burlesque dans un Los Angeles hautement fantasmé, au même moment où un mystérieux tueur de chiens sévit dans la belle ville californienne.   La manière de filmer les rues ou ses habitants renvoient à Mulholland Drive, le côté thriller à Vertigo, Fenêtre sur Cour ou Blow Out, la déambulation et le ton peuvent faire penser à The Long Goodbye ou Southland Tales, mais on est véritablement dans un film de David Robert Mitchell, qui digère un nombre incalculable d'œuvres pour fournir un film unique, sorte de polar LA noir cathartique et terminal avec la juste dose d’autodérision, somme de tout un pan du cinéma. 
 

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