La visite du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, qui s’est déroulée ce jeudi 17 mai en milieu d’après-midi a débuté par la visite du leader européen spécialisé dans la collecte et le conditionnement du maïs à popcorn, l’entreprise Nataïs implantée à Bézéril. Dans son discours de bienvenu le président-fondateur, Michaël Ehmann, dévoila au ministre et aux nombreuses personnalités qui l’accompagnaient les liens qui unissent l’entreprise au réseau des 240 producteurs locaux de maïs, son implication dans les démarches agro-écologiques, et son activité de 45 000 tonnes de popcorn par an qui s’exportent à 90% en Europe. « Cela représente quelques 200 millions de sachet production, ce qui demande un grand savoir faire technologique », souligne Jérôme Rethoré, directeur général de Nataïs .
Bruno Le Maire est évidemment ravi de la bonne santé et du développement de Nataïs, « qui est le modèle de ce que voulons construire car il y a beaucoup de choses à réinventer en agriculture ».
Après la visite de l’usine Nataïs, le ministre se rendit à Pessan pour une réunion publique où l’attendaient quelques 200 personnes dont des parlementaires, des maires, les élus des chambres consulaires, des chefs d’entreprise, des responsables d’associations, et un petit nombre de personnes venues pour l’écouter. Au jeu questions-réponses, Bruno Le Maire affirma ses profondes convictions sur le bien fondé des réformes.
Quelques exemples : « Les salaires : il faut plus de travail et que le travail paye mieux », « La retraite : je sais que c’est un effort qui a été demandé aux retraités mais qui n’est pas pour renflouer les caisses de l’État », « La Fonction publique : ce que nous voulons un peu moins de fonctionnaires dans des secteurs moins stratégiques, ce qui permettra de mieux payer les fonctionnaires actifs et de rendre la Fonction Publique plus attractive », « Personnes dépendantes : je suis convaincu qu’il faut favoriser le plus possible le maintien à domicile », « Artisans : il n’y aura pas de fusion entre les Chambres des métiers et les CCI ; il faut une révolution culturelle par rapport à la formation, les stages de formations seront facultatifs ». Bien d’autres sujets ont été abordés comme le RSA, la pauvreté, les hôpitaux, l’impôt sur les sociétés qui devrait être de 25% à la fin du quinquennat…
C’est le maire d’Auch, Christian Laprebende qui conclura la réunion publique en exprimant son désarroi sur la RN 124 où aucuns travaux n’ont été budgétisés pour 2018, « Nous sommes entrain d’être largués, cette RN 124 à deux fois deux fois ce sera pour 2030 ! », analyse-t-il. Bruno Le Maire le rassure : « Je m’engagerai personnellement sur ce projet ».