Ce mardi 24 avril, Pierre Tabarin, investi dans de nombreux domaines, avait convié les médias dans la salle de réunions du Café Brasserie Le Verdun, à Auch.
Pierre Tabarin, souhaitant défendre le patrimoine gersois, souhaitait remettre aux divers médias, un document qu’il va adresser à de nombreux responsables politiques gersois ainsi qu’aux associations et divers acteurs de l’économie du département, dont les organismes syndicaux.
Ce document pourra d’ailleurs être obtenu directement par les personnes intéressés à l’adresse [email protected].
Pour mettre en application ses idées pour le Gers, Pierre Tabarin a articulé son recueil sous quatre chapitres à savoir :
1/Défendre le patrimoine économique avec les cinq propositions suivantes :
-Etre un leader dans la mise en œuvre de la réforme de la notion d’entreprise portant sur le développement inclusif
-Créer un mécanisme d’épargne participative
-Structurer les démarches de microcrédit et les adosser au Fonds de Cohésion Sociale
-Remplacer les subventions par des diminutions de prélèvements
-Accueillir dans le Gers un établissement pénitentiaire
2/Défendre le patrimoine social avec les deux propositions suivantes :
-Créer le Gérontopôle : Gagner en retraite sereine (G.E.R.S.)
-Etre leader dans la mise en place du statut d’infirmier clinicien et de l’extension du rôle des pharmaciens
3/Défendre le patrimoine culturel avec aussi deux propositions :
-Créer un mécanisme assuranciel des aléas agricoles
-Créer une « calandreta » dans le Gers
4/Défendre le patrimoine démocratique avec sa dernière proposition :
-Mobiliser tous les élus gersois, de toutes sensibilités, afin de conserver notre poids démocratique
Cette étude il l’a souhaitée, afin de déterminer les territoires qui vont mal notamment dans les secteurs ruraux, car les gens ont l’impression de perdre une partie de leur patrimoine (valeurs, culture, conditions matérielles) dans la vie démocratique, économique, sociale et culturelle. En économie il y a une évolution du monde de l’entreprise : Société/Entreprise à la suite des accords de Davos en 2013. Ce domaine avait déjà été évoqué sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing avec le rapport Sudreau.
Au sujet de l’épargne participative pour faire crédit, il faut des ressources ; dans le Gers les banques c’est 4,6 milliards de dépôts. Si on en prend 1% on peut créer un outil :
-Développement indispensable du microcrédit.
-Diminution des prélèvements avec l’exemple du Portugal et de son action pour attirer les retraités avec 10 ans d’exonération fiscale, ne pourrait on pas mener une action similaire dans le département du Gers (voire d’autres départements comme Lozère etc..) ?
-Négociation avec l’Etat de l’installation d’un établissement pénitentiaire ce qui pourrait amener la création de 100 à 200 emplois.
Au sujet du patrimoine social 83 % des plus de 80 ans vont bien, d’où une longévité accrue, pourquoi ne pas créer un gérontopôle gersois comme dans les Pays de Loire, avec le jeu de mot « G.E.R.S » pour gagner en retraite sereine (par exemple pour "SOGERS", le label gersois : silveroptimisme et gagner en retraite sereine). A noter une proposition très importante (déjà soulevée dans notre article sur la raréfaction médicale) : faire du Gers un département pilote pour la mise en place du statut d’infirmier praticien ou infirmier clinicien (bac plus 5) et pour permettre aux pharmaciens de réaliser des campagnes de vaccination, des consultations de suivi renforcées et de suivi des personnes âgées dans leur autonomie. (bien plus utile et plus rapide que de toucher au numérus clausus).
Au sujet du patrimoine culturel, d’abord en premier de nature agricole, un des objectifs prioritaires, c’est de faire en sorte que sa population ait à manger (Dotation pour les aléas- Mécanismes de garanties au profit d’une filière, FRBG – fonds pour risques bancaires-). Ensuite s’occuper d’un outil d’ouverture avec la langue régionale qui est un véhicule d’échanges, utile pour l’apprentissage de l’anglais ou l’espagnol et surtout pour l’envie de revenir au pays et de s’y installer. Puis création d’une calandreta dans le Gers comme au Pays Basque, en Bretagne, en Alsace-Loraine, en Pays Catalans (les calandretas sont des écoles gratuites et laïques. La méthode pratiquée est celle de l'immersion linguistique précoce. L'enseignement dispensé suit les programmes de l'Éducation nationale. La pédagogie y est active, inspirée des techniques Freinet, pour accompagner l'enfant vers l'autonomie, le partage et la citoyenneté. Les enseignants suivent une formation en pédagogie institutionnelle).
Au sujet du patrimoine démocratique dans le Gers il y a quatre parlementaires. Si on les ramène à deux, le poids démocratique va diminuer. Il vaudrait mieux garder les parlementaires et perdre deux sous-préfets. On ne doit pas perdre notre poids démocratique. Il faut susciter le débat en le faisant avancer et pour cela intervenir au plus haut niveau en faisant remonter par les élus.
Le souhait de Pierre Tabarin c’est de prendre des initiatives utiles, d’où la réalisation de ce fascicule. Pour faire des choses, il faut de l’argent, mais il faut proposer donc faire ce que veut Emmanuel Macron, pour inciter les collectivités locales à prendre des initiatives nouvelles, à expérimenter. Donc comme il le dit "Profitons en !"
Devant le fait que 60 % de la croissance française se fait dans les métropoles et que les territoires ruraux en sont pratiquement exclus, avec mise en avant des faiblesses du Gers dans le SCOT et difficultés à voir comment combler le retard accumulé.
Ce fascicule, ce sera donc des ruptures, des bousculades logiques plutôt que la simple poursuite du passé et pour suivre ce qu’a dit Charles Gide, l’un des dirigeants historiques du monde coopératif et théoricien de l’économie sociale "la vraie vitalité ce n’est pas de durer, c’est de renaître".
Publication de Pierre Tabarin en avril 2018 pour la défense du patrimoine gersois.