Le mot de Gilles: la fin du paradigme gauche-droite

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Une orientation qui n’est plus dans le même monde

La réunification de la bourgeoisie....

Sa connaissance de l’histoire de la gauche européenne devrait faire savoir à Olivier Faure qui se plaint de la « récupération du mouvement social par des partis de gauche » qu’en dehors de la France avec sa Charte d’Amiens, sous la pression des anarcho-syndicalistes, ce sont des syndicats (de masse, pas comme ici), qui forment puis dominent les grands partis sociaux-démocrates, et qu’il n’y a pas de « mur de feu » entre les deux.

C’était tout le projet de la Belle alliance populaire, initiée par Jean-Christophe Cambadelis, qui avait compris que la reconstruction de la gauche dont la ruine n’était pas encore apparente pour le grand public, mais qu’il avait perçue, ne pourrait pas se faire à partir d’une simple combinaison d’appareils politiques, mais en s’immergeant dans le mouvement social et syndical pour se régénérer.

On voit qu’il y a maintenant une orientation qui n’est plus dans le même monde.

C’est vrai, le monde a changé, la ruine de la gauche qui avait été vue à l’époque n’était pas une vision complète. C’est la fin du paradigme gauche-droite dans l’action politique qui a supplanté la ruine de la gauche, comme phénomène dominant.

La fin du paradigme gauche-droite

Un autre paradigme s’est fait jour, c’est le retour d’une franche et transparente politique de classe. Comme du temps de Guizot. Celle qui produisit en retour la Commune de Paris.

La réunification de la bourgeoisie autour de son fondé de pouvoir, banquier sévère et philosophe d’opérette, a changé la donne, face à elle, la question c’est celle de l’unification du peuple. Ce qui n’était pas la question précédente ou c’étaient deux blocs interclassistes, droite et gauche, qui alternaient au pouvoir.

Je comprends bien qu’une majorité dans ce contexte de retour à la SFIO décadente – et dans le cadre de cette nouvelle donne – espèrerait plutôt jouer les utilités auprès du banquier sévère et philosophe d’opérette, plutôt que de s’échiner à construire et orienter le camp d’en face.

C’est un choix légitime pour les barons, baronnes, baronnets et baronnettes, qui constituent cet appareil résiduel issu du Parti d’Épinay.

Plus tôt il saura assumer clairement un tel choix, et plus les risques de de nouveaux éclatements de cet appareil diminueront.

Cependant on peut douter de l’intérêt pour la « bourgeoisie réunifiée » de cet appareil brinquebalant quand elle dispose déjà d’un produit tout à fait fonctionnel et qui « Marche ».

 

 

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