Pour EELV Gers, il faut réhabiliter les petites lignes ferroviaires pas les supprimer !!!
Après la sortie du rapport Duron, qui acte le report à moyen ou long terme des lignes nouvelles TGV en Occitanie, et du rapport Spinetta sur l’avenir de la SNCF, qui préconise la fin des petites lignes ferroviaires, le Groupe local Europe Ecologie-Les Verts du Gers tient à réaffirmer ses propositions.
Le transport en commun des biens et des personnes devrait être un droit pour toutes et tous. Il ne suffit pas de l’affirmer, il faut encore que cela devienne une réalité et en faire une priorité. Le but premier n’est pas de répondre à la fluidification face à l’accroissement du trafic routier, mais bien de savoir comment diminuer ce dernier en dotant les habitants et les localités, y compris rurales, de moyens de transports en commun pratiques, fiables et peu coûteux.
Les grands axes de la politique que nous préconisons :
- le développement des modes de transports en commun, avec des investissements prioritaires sur le rail, les bus et autocars, infrastructures et matériel, tant voyageurs que fret ;
- la mise en place de pôles multimodaux de transports et d’échanges performants, incluant les modes doux, pour la population et pour les marchandises ;
- la relocalisation d’une économie des territoires par des circuits courts de proximité, pour moins de transports, avec une incitation au report du trafic de la route vers le rail, le fluvial, l’aérien, le câble….
- des évaluations indépendantes, préalables à toute décision sur des projets d’infrastructures, bilan coûts-avantages, basées sur les besoins réels actuels et les perspectives d’avenir.
Pour le Gers, qui est le seul département de la grande région à ne plus avoir de liaison ferroviaire avec plusieurs départements limitrophes, ni de relation transversale, il faut privilégier la réouverture au service voyageurs de la ligne ferroviaire Auch – Agen.
Cette infrastructure existe, nul besoin d’en faire une voie à grande vitesse, envisageons plutôt la possibilité d’une ligne TER avec vitesse maximum, qui autoriserait le maintien de passages à niveau, permettrait la circulation de tous types de trains voyageurs et de fret.Cette réouverture, jugée indispensable pour l’avenir du territoire, comme le souligne, d’ailleurs, le Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la ville d’Auch, mérite une réflexion objective. Celle-ci avait été déjà demandée lors de la rencontre d’Auch des Etats Généraux de la mobilité en Occitanie, et est d’autant plus d’actualité que le Conseil Régional veut privilégier les transports du quotidien, et que nos élu-e-s en Occitanie ont déjà proposé d’utiliser les crédits réservés aux Lignes à Grande Vitesse -qui ne seront éventuellement nécessaires que dans de nombreuses années-, à la revitalisation d’un réseau ferré réellement égalitaire sur tout le territoire.
Il est tout aussi essentiel de moderniser la ligne existante Auch – Toulouse et d’envisager le doublement de cette voie, avec plateforme supportant la charge fret, par phases successives en commençant par Toulouse – L’Isle Jourdain, puis à terme jusqu’à Auch. L’amélioration de cette ligne passe par un cadencement efficace, une sécurisation, un accueil avec du personnel et une tarification attractive sur la totalité de la ligne.
Pour les liaisons routières, régionales ou départementales, il est aussi nécessaire d’effectuer des améliorations: Auch vers Tarbes, Auch vers Les Landes (Riscle – Aire sur Adour – Mont de Marsan), Tarbes vers Riscle – Nogaro – Condom – Nérac, en concertation avec les usagers actuels et futurs. Cela passera par un renforcement de l’existant, voire la création de nouvelles lignes TER.
Des études de réhabilitation du rail (fret et/ou voyageurs) sur certains axes peuvent s’avérer nécessaires. Il faut aussi aborder avec les collectivités locales la possibilité de mise en place de navettes routières en correspondance dans les gares, souvent éloignées des centres de vie.
Dans une période où les possibilités budgétaires sont très limitées, nous devons faire des choix politiques et économiques garantissant l’avenir et l’égalité des territoires.
Le désenclavement du Gers, comme des autres départements ruraux, passe par des améliorations conséquentes de l’existant et la mise en place d’infrastructures nouvelles, notamment ferroviaires, afin d’impulser le transfert du trafic de la route vers le rail.
Cette stratégie est porteuse d’une dynamique de développement essentielle pour l’essor économique du territoire et le renforcement de l’emploi, tout en préservant son cadre de vie et en s’inscrivant pleinement dans l’indispensable transition énergétique et écologique.
Le Groupe Local EELV du Gers