Société archéologique du Gers

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Séance du 7 février 2018

La Société Archéologique, Historique, Littéraire et Scientifique du Gers a tenu sa séance le mercredi 7 février 2018 à 14 h 30, à son siège, 13, place Saluste du Bartas, à Auch, sous la présidence de Georges Courtès, président de la Société.

Informations diverses :
Outre les réunions habituelles du premier mercredi de chaque mois, le président précise quelques dates à retenir :
Le dimanche 5 mai, journée promenade banquet à Gazax : visite de l’église de Baccarisse et ses superbes fresques, du château du Couloumé, de l’église romane de Mondébat etc.
Le mercredi 18 juillet en soirée, en collaboration avec les Amis du Vieil Auch, visite d’Auch la nuit : la rue V-Hugo, la Maison diocésaine etc.
Le samedi 13 octobre à La Romieu, journée annuelle d’Histoire de l’Art et Archéologie
Il annonce plusieurs conférences :
Le 10 février 2018 : salle des Arènes à Marciac, conférence sur « Marciac ... et ses histoires d'eau !"par M. Maurice SERRES
Le 13 février 2018 à 15h et 18h au musée des Jacobins à Auch, conférence sur « L’Hôtel de France d’Auch sous l’Occupation (1942-1944) » par M. André Daguin, en partenariat avec les Amis du Vieil Auch
Le 15 février 2018 à 17h30, au Lycée Bossuet de Condom, conférence sur, « O Algérie : la tragédie du mirage français», de la Mémoire à l’Histoire, naissance d’un ouvrage, par M. André Casabonne

Jean-François MALANGE, D'une pêche économique vers une pêche de loisir : l'apparition d'une sensibilité environnementale dans le Gers aux XIXe et XXe siècles.
Ce professeur au collège Salinis, a récemment soutenu une thèse très remarquée « Histoire sociale des pratiques de pêche à la ligne en France de 1829 à 1941 : aux origines d'une conscience environnementale ». Il n’en a présenté que quelques éléments. Le premier thème concernait « des poissons et des pêcheurs » dans le Gers aux XVIIIe et XIXe siècles.
La pêche avait un aspect alimentaire pour compléter l’alimentation des populations, notamment en période de Carême.
Pêche au filet sur la Baïse devant le château de Herrebouc selon le peintre Lassale-Bordes au milieu du XIXe siècle.
La pêche est très présente dans les archives qui, curieusement, parlent déjà d’un poisson moins abondant. Pourtant les ouvriers travaillant dans les moulins se plaignent de devoir manger trop souvent du saumon. Sous l’Ancien régime, il s’agit souvent de délits de pêche. La Révolution permet à tous de pêcher avec l’accord du propriétaire de la rive mais en 1829, une loi vient préciser qu’il « est permis à tout individu de pêcher à la ligne flottante ». Les conflits vont désormais opposer une pêche à la mouche, réservée aux élites, capturant les truites ou les saumons. En Béarn, au XIXe siècle, certains protestent contre des « hordes d’Anglais » qui envahissent les gaves. Beaucoup plus « populaire » serait la pêche traditionnelle ou pêche « sale » avec des asticots. A Auch, en 1858, une importante pétition défend cette « récréation innocente », bien meilleure pour la santé des ouvriers que le cabaret. Ce débat est très fort dans les régions industrielles dans la cadre de la lutte contre l’alcoolisme. Les pêcheurs s’organisent. Les premières sociétés apparaissent à la fin du XIXe siècle. A Auch, elle est créée en 1894.


Emblème de la société des pêcheurs à la ligne d’Auch à la fin du XIXe siècle

Ces premières sociétés sont organisées par bourgeois des villes.
On en trouve aussi à Mirande, Jegun etc. Des congrès régionaux s’organisent. L’un d’eux a lieu à Auch. Les pêcheurs sont déjà les « sentinelles des rivières » et, d’après l’auteur, les Gersois sont à la pointe. Ils illustrent parfaitement cette évolution de la pêche élitiste vers une pratique plus populaire. Les sociétés produisent déjà d’excellents documents sur l’état des rivières comme en témoignent les réponses de celle de Mirande à une enquête préfectorale.
Cette étude très fouillée et très intéressante concerne un aspect inédit de l’Histoire de notre Gascogne gersoise et elle sera publiée dans les prochains bulletins de la société.
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La deuxième partie de la séance a été consacrée à l’Assemblée générale statutaire de l'association.
Le président Georges Courtès a présenté le compte-rendu d'activités pour l'année 2017 dont le texte se trouvera dans le Bulletin. La Journée Colloque (samedi 18 novembre 2017) sur le thème "L'année 1917 : écrits de guerre" a rassemblé plus de 250 personnes...Le recensement des moulins à eau et à vent du Gers, un chantier mené par Alain Abeille, est déjà bien engagé.
Le trésorier a exposé la situation financière au 31 décembre 2017 : la trésorerie s'est améliorée. Légère augmentation du nombre d'adhérents. 
Le président donne rendez-vous au mercredi 7 mars pour la prochaine séance mensuelle.

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