A l’initiative de la sous-préfète de Mirande, Anne Laybourne, pour les Journées du patrimoine, la sous-préfecture, a ouvert ses portes au public, sous la protection de la gendarmerie, sécurité oblige,
Anne Laybourne, en personne accueillait le public et l'accompagnait dans une visite commentée des lieux tout en lui rappelant sa mission au sein de cet arrondissement hyper-rural. Les visiteurs pouvaient ainsi découvrir les pièces les plus importantes du rez-de-chaussée de l’hôtel de la sous-préfecture bâti sous le Second Empire. Outre la majesté du lieu, voulue à l’époque pour la dignité de la fonction, plusieurs éléments étaient mis en exergue : les tableaux du musée de Mirande qui le décorent, la salle-à-manger, la curieuse cheminée du grand salon surmontée d’une baie vitrée avec vue magnifique sur les jardins et le souvenir de l’un des premiers courts de tennis du Gers, en terre battue.
A 15 heures samedi comme dimanche Henri Calhiol, responsable du secteur de Mirande pour la Société archéologique et historique du Gers, a explicité aux visiteurs l'historique de ce patrimoine des sous préfecture dans le contexte historique de l’institution en France et à Mirande à partir de 1800.
Il a notamment développé un élément d’histoire locale méconnu du grand public : l’épisode du soulèvement républicain de Mirande dans la résistance au coup d’Etat du futur Napoléon III en 1851, suivie d’une féroce répression. Le nouveau pouvoir avait alors banni la devise républicaine « Liberté-Egalité-Fraternité » du fronton des bâtiments publics et fait abattre les arbres de la Liberté. Par réaction, lors de la chute du second Empire en 1871, les républicains mirandais feront disparaître l’aigle impériale du fronton de la sous-préfecture et planteront un arbre de la Liberté tout contre son mur de clôture. Ces deux témoignages du passé sont toujours visibles.
Pour les visiteurs n’assistant pas à la causerie, une exposition avait été mise en place.