Photo Marc Le Saux : Les personnalités et les artistes.
Le coup d’envoi de la huitième édition de Chemins d’Art en Armagnac a été donné vendredi 3 juin en début de soirée à la ferme de la Madeleine de l’abbaye de Flaran. Un cérémonial incontournable où se pressaient une centaine d’invités parmi lesquels étaient présents la députée, Gisèle Biémouret, le maire de Valence sur Baïse, Marie-Thérèse Broca-Lannaud, le directeur de Flaran, Michel Hue, la commissaire des expositions, Solenne Livolsi, et les représentants des communes de Condom, Beaumont, et Mouchan.
La présidente de l’association, Odette Chalumeau, rappela le thème de cette huitième édition qui est de se promener « au fil de l’eau ». Les quatre artistes venant de Lyon, Genève, Toulouse et Bordeaux s’en sont fort bien appropriés en proposant des œuvres pour le moins originales qui ne peuvent qu’interpeller le visiteur.
A commencer par Julien Dubuc, étant originaire de Castelnau sur l’Auvignon, il admet « de ne pas découvrir le Moulin de Barlet de Condom, un immense édifice qui présente un gros enjeu ». Et il ne s’en tire pas trop mal, son imagination l’amenant à « exploiter deux pistes : l’eau à l’image de la Baïse et le blé à l'image des moulins ». Le résultat est bluffant autant qu’inattendu avec un bâtiment transformé en épi de blé et au bas de celui-ci une mystérieuse boite jaune …
Benoit Billotte est tout heureux d’avoir hérité du pont de Lartigue (situé sur un méandre de l'Osse, entre Beaumont et Larressingle) qui fait partie du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, ou du Campus Stellae. « Je propose un champ des étoiles celles-ci étant disposées à même le sol et deux dessins d’étoile de mer qui marquent les entrées du pont à l’instar de symboles héraldiques, ou magiques », dévoile l’artiste. Ce havre de quiétude s’en trouve sublimé.
Laura Freeth a le redoutable honneur de se voir attribuer l’emblématique ouvrage de la double écluse de Graziac. Cela ne lui fait pas peur car comme elle le dit « je vis et travaille dangereusement ». Alors elle a emboité le pas sur cet ouvrage fait de technique et de pierre en créant justement un mécanisme (la technique) pour réaliser en séries des pierres ! Voilà, le tour est joué mais encore fallait-il avoir l’âme d’un artiste pour y penser.
Enfin, Julie Chaffort en l’église Saint-Austrégésile de Mouchan présente Nostalgia, une œuvre en vidéo produite aux Abattoirs où résonnent les lamentations de Didon sur un radeau à la dérive. Lequel sur un fond de musique envahit l’espace du lieu où défilent de nombreux tableaux aux scènes surréalistes et poignantes. Un savant dosage entre le réel et l’irréel qui captivera les visiteurs.