Janot Cléaut est parti ; il fut le décorateur incontournable des défilés du 14 juillet à Valence sur Baïse

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Sans bruit, de manière furtive, Janot nous a quittés. Il repose désormais au cimetière de Valence où sa famille, ses amis, le président des Anciens Combattants Pierre Larroche et des porte-drapeaux l’ont accompagné.

Il habitait Valence-sur-Baïse où il avait fait bâtir boulevard de la gare, imitant en cela ses parents  qui, après une existence parisienne, s’étaient retirés dans le Gers. Janot s’intégra parfaitement à son nouvel univers. Il fit sa carrière dans l’E.D.F. mais c’était un artiste dans l’âme. Il avait un don pour, en quelques heures, dessiner le tableau demandé. Ils furent nombreux à faire appel à ses services. Le syndicat d’initiative que je créais en 1989, débuta cette année là ses manifestations du 14 juillet.

 Avec Janot Cléaut nous disposâmes d’un peintre-décorateur d’exception. Ce fut lui qui peignit la plupart des  décorations des chars qui étaient confectionnés par les sociétés valenciennes. Il fut de tous les thèmes. Pour les grands peintres, ce fut le tableau de la méduse du judo-club, la Joconde du castella-théâtre, pour le cinéma ce fut la catastrophe du Titanic, pour les Trois Mousquetaires, ce fut le château de Castelmore, l’Escalier monumental d’Auch, pour le moyen âge Notre Dame de Paris et la cour des Miracles,  le château de Lavardens…….

Pour chaque défilé, Janot reprenait ses pinceaux, s’installait sous le préau de l’école et, de ses  doigts magiques naissait une œuvre mémorable. Il fit partager un temps sa passion aux enfants des écoles, en participant à des séances d’initiation dans le cadre du tiers temps. Parallèlement à ses activités artistiques, il s’adonnait, modérément certes, à la pratique du sport. Le tennis, il y joua un temps avant de continuer à fréquenter les installations des arènes, mais côté cuisine où il participait aux repas d’après entrainement.

Ces dernières années, il nous était toujours fidèle mais sa santé déclinait. Il arriva un moment où il n’eut plus la volonté de nous rejoindre. Pour nous, ses amis du tennis,  c’était malheureusement la confirmation qu’il n’était pas bien. Nous lui apportions néanmoins son repas chaque mercredi, mais souvent, le lendemain, lorsque je passais prendre de ses nouvelles, il n’y avait pas touché. Les évènements ont malheureusement confirmé nos craintes. Il venait de fêter ses quatre-vingts ans et il avait le moral en dépit d’une intervention chirurgicale nécessité par son état. Hospitalisé, un accident cérébral l’a emporté. Beaucoup le pleureront.

Janot était une personne attachante, pas rancunière dira un ancien président d’une société locale, toujours prêt à rendre service. Il est parti. Trop tôt, dirons-nous, car nous serons privés de sa présence. L’amitié est sacrée, elle mérite nos plus tendres reconnaissances, a-t-il été écrit ; Janot mérite nos plus tendres reconnaissances. Et comme le disait un de ses très très nombreux amis, traduisant le sentiment unanime envers lui : ‘’ Je l’aimais bien Janot ! ‘’ Oui Janot, tout le monde t’adorait.

Claude Laffargue 

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