Politique, émotions, peur et vérité.
Je vois et j'entends des gens terrorisés par l'idée qu'ils vont être victimes d'un attentat de Daech. Et ce, dans des petits villages reculés, Isolés, où chacun connaît son voisin, où l'arrivée d'une personne inconnue est un événement…
Si je n'entends en aucun cas, politiquement, minimiser l'importance qu'a pour notre pays la campagne d'attentats organisés et manipulés par cette secte qui n'aura bientôt plus de base géographique, il ne faut pas confondre le poids politique qu'elle a pris dans une société, avec le danger effectif réel que représente cette campagne d'attentat pour nos concitoyens.
Le blitz de Londres était beaucoup plus meurtrier et les anglais ont continué à vivre leur vie sous les bombes nazis, Là le risque était extrêmement fort.
Non, ce n'est pas insulter la mémoire des victimes de dire cette simple vérité que pour évaluer un risque futur, on fait des statistiques.
Regardons depuis 18 mois qu'a commencé la campagne d'attentats de cette secte, et nous voyons statistiquement qu'une personne a beaucoup moins de risques d'être victime d'un attentat, que de l'être d'un accident de la route, voire d'un accident domestique.
Il ne s'agit pas de placer l'un et les autres sur le même plan politique, ou émotionnel, mais de considérer que si l'on doit avoir peur de Daech, alors il faut avoir plus peur encore des accidents de la route et des accidents domestiques
Voilà, c'est dit.
La vérité est ce qu'elle est. On ne peut pas laisser les émotions sponsorisées masquer la vérité.
Ce qui peut justifier la peur, c'est le risque statistique, le risque statistique de tomber dans un attentat, à moins qu'il y ait un changement qualitatif sans précédent, et que rien ne laisse présager, bien au contraire, le risque de mourir d'un attentat reste très faible dans notre pays.
Cela devrait inciter ses citoyens au courage et à faire face sereinement.