Après plusieurs mois de collaboration nécessaires à la mise au point d’une nouvelle gamme de friandises pour chiens, GERSYCOOP (GASCO) et ALLIANCE ABATTOIR AUCH GERS (3AGERS) sont heureux d’annoncer officiellement le lancement de sa commercialisation dans les magasins. Un contrat de distribution signé aujourd’hui vient sceller ce partenariat entre les 2 acteurs gersois.
Point de départ de cette collaboration : la crise du covid qui en déstabilisant les chaînes d’approvisionnement, a mis en lumière l’origine lointaine des friandises proposées à nos animaux domestiques. « Cette crise a révélé toute l’importance de productions de proximité et l’idée de réutiliser localement des co-produits du territoire est apparue comme une évidence. » explique Fabrice Rançon, directeur de l’abattoir auscitain. Dorénavant, ces co-produits issus de l’abattoir d’Auch sont collectés pour être transformés à Fleurance où la société 3AGERS s’est installée.
Un tout nouvel atelier de 450 m2 a en effet été mis en place par 3AGERS dans le cadre de sa stratégie de diversification. Pour l’abattoir, c’est une façon d’exploiter une partie des coproduits jusque-là vendus tels quels à différents prestataires. « Cette matière première sera transformée sur notre territoire afin de valoriser au maximum ce qui est issu de l’élevage local et de générer de la valeur ajoutée qui demeure sur notre département. On est véritablement dans une démarche d’économie circulaire ».
La communauté de communes de la Lomagne gersoise, qui a accompagné cet investissement dans le cadre de sa politique d’aide à l’immobilier d’entreprises, ainsi que les travaux sur le site d’Auch au titre de la solidarité territoriale, se félicite de cette installation sur son territoire qui a permis de redonner une activité au sein d’un site historique de la ville de Fleurance et a déjà permis la création de 2 emplois pour constituer l’équipe en place. D’autres postes seront ouverts prochainement avec la montée en cadence de la production.
La Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne, propriétaire du site de l’abattoir, voit quant à elle cette diversification comme une contribution capitale au développement de 3AGERS pour pérenniser l’outil d’abattage à Auch. « Sécuriser l’avenir de l’abattoir, c’est sécuriser toute la filière, aussi bien l’élevage gersois mais aussi l’activité boucherie qui en résulte » conclut Olivier Trébosc, Président de 3AGERS.
200 tonnes de co-produits devraient entrer en fabrication chaque année dans le cadre de ce partenariat pour offrir à nos compagnons des friandises made in Gers.
« Ce partenariat reflète parfaitement les valeurs et les ambitions de notre coopérative GERSYCOOP ainsi que de sa filiale GASCO, explique David Poques, Directeur Général de ces deux structures. Depuis toujours, GASCO s'engage à valoriser les produits issus de l'agriculture locale en y apportant une valeur ajoutée sur le marché de l'alimentation pour animaux de compagnie, un domaine où nous avons développé une expertise solide.
Avec ce nouveau projet de friandises en collaboration avec l'abattoir, nous apportons des solutions concrètes pour valoriser les produits du territoire et offrir des articles de qualité dans le marché du petfood. Par ailleurs, ce partenariat soutient activement l'abattoir départemental, une infrastructure clé pour les filières agricoles locales. En unissant nos efforts, nous contribuons à la pérennité de cet acteur essentiel au dynamisme de notre territoire rural. »
Chantier en cours
D’importants travaux sont en cours actuellement sur le site de l’abattoir pour accueillir une nouvelle chaîne d’abattage porcin-ovin-caprin (POC). Ils ont démarré au printemps avec une impressionnante évacuation aérienne des anciennes machines : 12 tonnes de matériel déplacées par une grue de 130 mètres. Depuis les travaux de rénovation et d’aménagement se poursuivent comme prévu pour accueillir un tout nouveau process adapté à ces 3 espèces. Une activité de nature à enrichir les approvisionnements en coproduits pour alimenter la production de pet food, même si des apports extérieurs très spécifiques d’un collectif d’abattoirs du sud-ouest seront nécessaires pour répondre à la demande.